Le pic de pollution se poursuit en Ile-de-France. La maire (PS) de Paris, Anne Hidalgo, a demandé la mise en place de la circulation alternée pour lundi 23 mars. Le gouvernement a donné son accord, et Paris et 22 communes limitrophes sont concernées.

Anne Hidalgo précise que : « tous les véhicules propres, notamment électriques et hybrides, et les véhicules transportant plus de trois personnes, seront autorisés à circuler ». De même que les autres véhicules au numéro de plaque impair.

La préfecture de police a annoncé dimanche qu’une centaine de points de contrôle, fixes et mobiles, seront installés à partir de 5h30 lundi matin et que 750 policiers seront mobilisés sur Paris et la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne).

Les contrevenants s’exposent à une amende de 22 euros et les automobilistes « devront repartir dans le sens contraire », a ajouté la préfecture de police. Certains bénéficient toutefois d’une dérogation : ambulances, taxis, certaines voitures « propres », les véhicules assurant l’approvisionnement des magasins d’alimentation...

Les automobilistes en covoiturage (avec trois personnes à bord au moins, dont le conducteur) pourront aussi rouler lundi. « Nous agirons avec discernement », a assuré la préfecture, pour ne pas pénaliser, par exemple, un automobiliste revenant à vide après avoir déposé ses enfants à l’école.

Les deux-roues exclus également…
La Fédération française des motards en colère (FFMC) dénonce une mesure « arbitraire et injuste : des véhicules très polluants pourront rouler quand d’autres peu polluants seront interdits, notamment les deux-roues motorisés fonctionnant uniquement à l’essence, donc qui ne rejettent pas de micro-particules comme en rejettent les moteurs diesel ».

Quant à l’efficacité de ce dispositif, elle ne sera que très relative, toujours selon la FFMC : « le pic de pollution atmosphérique que nous subissons n’est pas causé par le trafic automobile à Paris vu qu’il s’étend sur toute la moitié nord du pays, apporté par une situation météorologique particulière. Aujourd’hui, des responsables politiques prétendent que la circulation alternée a fonctionné l’an passé, en omettant de préciser qu’elle a été mise en place la veille d’un changement de météo annoncé, et que ce sont les vents qui ont purifié l’atmosphère !

Tant qu’à décréter, en pleine panique, des mesures élaborées dans la précipitation, va t-on aussi vers une alternance du chauffage urbain, un jour sur deux selon le numéro de la rue ? Va-t-on demander aux compagnies aériennes de faire voler leurs avions en circulation alternée ou sommer les usines de suspendre leurs activités un jour sur deux ? »

Le deux-roues en alternative
La FFMC déplore que l’usager serve encore de variable d’ajustement : « la pollution n’est pas un phénomène nouveau et, plutôt que de culpabiliser les usagers de la route, il vaudrait mieux travailler durablement à envisager les déplacements motorisés (quand il n’existe pas d’autre solution) en favorisant des alternatives. Par la fluidité qu’ils apportent au trafic, par leur faible poids, leur encombrement réduit et leur moindre consommation, les deux-roues motorisés (qui ne fonctionnent pas au diesel !) sont une alternative aux problèmes de congestion urbaine et donc de pollution ».

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