En septembre 2009, un amendement du Sénat ajoutait au Grenelle 2 la possibilité, pour les grandes agglomérations, d’expérimenter le péage urbain. Mais mardi, l’Assemblée nationale a voté un amendement de suppression de cette possibilité. Le gouvernement pourra toutefois demander le retrait de ce dernier, en vue de l’examen du texte en mai.

Pour Serge Grouard (UMP), rapporteur du projet de loi à l’Assemblée et qui a présenté l’amendement de suppression, le péage urbain découle « encore d’une logique de taxation ». « Ça pénalise ceux qui prennent leur voiture pour aller travailler. C’est une taxe de plus », estime de son côté Chantal Brunel (UMP), conseillère régionale sortante d’Ile-de-France et quatrième de liste dans le Val-de-Marne pour les élections régionales. Sur RTL ce matin, Rachida Dati indiquait qu’elle « n’est pas d’accord pour sanctuariser Paris ».

En Ile-de-France, le péage urbain ne fait d’ailleurs pas partie du programme de l’UMP pour les régionales. Pourtant, Chantal Jouanno, secrétaire d’État à l’Écologie, estimait encore fin janvier qu’il fallait « se poser la question à terme d’un péage urbain » dans le cadre d’un « Grenelle à Paris ».

Elle est notamment soutenue par Benjamin Lancar, président des jeunes populaires et candidat sur la liste parisienne. « On peut ouvrir un débat. On le tranchera lors d’un grand Grenelle de Paris juste après notre élection, entre le printemps et l’automne. » (…) « Je ne pense pas qu’il y aura des grincements de dents », a-t-il déclaré, optimiste, mercredi.

Dans l’opposition, le non au péage urbain l’emporte, l’argument de la discrimination par l’argent étant aussi mis en avant. Il semble donc que les partisans de l’idée vont avoir du boulot pour convaincre. On n’est pas forcément pressé qu’ils y arrivent…

(Sources : Le Post)

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