Le 4 septembre, le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, faisait une visite éclair à l’Institut national de sécurité routière et de recherche (Inserr), et a suivi une séquence de formation de formateurs moto, dans le but de faire la promo de la réforme du permis de conduire, annoncée en juin dernier.

Cette réforme est censée permettre de réduire à 45 jours le délai d’attente du passage du permis de conduire ; donc, de réduire le coût de 800 à 400 euros, si l’on en croit le dossier de presse rédigé par le ministère… Problème, elle ne concerne pas le permis de conduire moto !

Pour réduire les délais d’inscription au permis B, l’Intérieur a eu l’idée de « recentrer la mission des inspecteurs sur le passage de l’examen ». En affectant « d’autres agents publics que les inspecteurs », au passage du code de la route. C’est là qu’interviendront les fameux gendarmes en retraite, ayant fait couler beaucoup d’encre avant les vacances…

Il est également envisagé une délégation de service public de l’examen du code à un opérateur privé, ce qui met en colère les syndicats d’inspecteurs du permis de conduire. Par ailleurs, la conduite accompagnée sera accessible dès 15 ans, pour un passage du permis à 17 ans et demi.

On l’a compris, cette réforme « de justice sociale » ne concerne que le permis B. Certes, l’accès à la conduite d’une voiture est incontournable dans notre monde moderne, constituant un sérieux atout pour les jeunes en recherche d’emploi. Mais dans ce cas, pourquoi le ministre a-t-il suivi, à l’Inserr à Nevers, une séquence de formation de formateurs moto ?

Ce choix est d’autant moins judicieux que la séance de formation fut ratée, d’après le reporter du Journal du Centre qui couvrait l’événement…

Et en plus, le ministre étant arrivé en retard, deux sessions de formation ont été zappées…

Il est temps de préciser aux conseillers du ministre de l’Intérieur que le permis B fait référence à l’automobile et non à la moto…

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