Que pensez-vous du projet du gouvernement de confier à des sociétés privées la conduite des voitures-radar, ces véhicules banalisés qui permettent de détecter les excès de vitesse dans le flot de la circulation ?
Nous sommes bien évidemment contre, car ce projet va une fois de plus dans le sens de l’utra-libéralisme. Il s’agit d’offrir à des sociétés privées de quoi faire des milliards de profit en démantelant une partie de l’activité des contrôles routiers qui était jusque-là exercée par des fonctionnaires.

Partout où s’infiltre la gestion de sociétés privées, c’est aux citoyens de payer l’addition. L’exemple le plus flagrant pour les usagers de la route est celui de la privatisation des autoroutes. Le service n’est pas meilleur mais les tarifs ont explosé et les bénéfices des sociétés qui en ont eu la gestion se comptent par dizaines de millions. Il n’y a pas de raison qu’avec les mêmes méthodes (privatisations), les résultats soient différents. De plus, qui va contrôler les contrôleurs pour éviter tout problème de conflit d’intérêt ou d’abus ?

Quelle est votre position sur le système du contrôle automatisé des infractions routières et la politique de la Sécurité routière en général ?
Il est certain que l’apparition du système de contrôle automatisé des infractions routières a contribué à la baisse du nombre de morts sur les routes, au même titre que les limitations de vitesse ou que la généralisation des équipements de sécurité, comme les ceintures ou l’airbag.

Mais s’il est clair pour nous qu’il ne peut y avoir de sécurité routière sans règle ni respect de ces règles, la société ne peut être, sur la route comme ailleurs, basée sur le tout répressif.

Nous pensons que la sécurité routière est un apprentissage, que l’Éducation nationale (ou un service public pour ceux qui arrêtent l’école) doit le prendre en charge, en tant qu’enseignement, tout au long de la scolarité. Le permis de conduire serait alors passé en fin de terminale. Cela permettrait l’égalité d’accès et la qualité de la formation pour tout jeune hors préoccupation marchande.

Les réponses des candidats

- Les réponses de Nathalie Arthaud, Lutte ouvrière
- Les réponses de François Asselineau, Union populaire républicaine
- Les réponses de Jacques Cheminade
- Les réponses de Nicolas Dupont-Aignan, Debout la France
- Les réponses de François Fillon, Les Républicains
- Les réponses de Benoît Hamon, Parti socialiste
- Les réponses de Jean Lassalle
- Les réponses de Marine Le Pen, Front national
- Les réponses d’Emmanuel Macron, En marche !
- Les réponses de Jean-Luc Mélenchon, La France insoumise

- L’analyse de Moto Magazine (1/2)
- L’analyse de Moto Magazine (2/2)
- L’analyse de la FFMC

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Enquête Moto Magazine : voitures-radar privatisées, les dessous d’un scandale d’État

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