Les mesures d’interdiction de circulation des véhicules les plus polluants en centre-ville ont été rejetées, le 13 avril, par le maire de Clermont-Ferrand. La réaction du chef-lieu du Puy-de-Dôme fait suite à l’annonce par la ministre de l’Écologie, Nathalie Kosciuzko-Morizet, de l’interdiction dès 2012 des voitures particulières d’avant 1998 et des motos d’avant 2004.

Discrimination sociale
Serge Godard, le maire de Clermont, ne souhaite pas que les automobilistes qui possèdent de vieilles voitures soient pénalisés. L’élu ne ferme toutefois pas la porte à ces zones d’actions prioritaires pour l’air (Zapa), voulues par le gouvernement et inscrites dans la loi Grenelle 2 de l’environnement, mais il préfère attendre les résultats d’études sur la pollution et ses conséquences dans l’agglomération clermontoise.

Huit agglomération citées
De même que sept autres agglomérations, Clermont-Ferrand s’était en effet portée volontaire pour expérimenter les Zapa, prévoyant des restrictions de circulation aux véhicules les plus polluants en centre-ville. Cependant, la première définition de la Zapa donnée récemment par la ministre Nathalie Kosciusko-Morizet, « orientée exclusivement sur des mesures d’interdiction de circulation des véhicules polluants », précise-t-on à Clermont, est jugée trop restrictive.

Pas d’interdiction de circuler
« Quoi qu’il arrive, il n’y aura pas d’interdiction de circuler au sein de l’agglomération clermontoise, affirme Serge Godard. Les véhicules les plus anciens ou les moins coûteux seraient concernés par l’interdiction, tandis que certains véhicules très puissants y échapperaient. La défense de l’environnement ne peut se faire au détriment de l’égalité et de la justice sociale. »

(Photo d’illustration/DR)

Publicité

Commentaire (1)