Il est des petites entreprises qui ne connaissent pas la crise. Point besoin de mobilisation au plus haut sommet de l’Etat pour sauver le soldat radar, il se débrouille très bien tout seul. La preuve ? Il a rapporté 630 millions d’euros en 2011, comme l’a expliqué le ministre de l’Intérieur lors d’une conférence de presse, le 5 janvier à Paris.

Pactole. 530 millions sont le fruit des amendes forfaitaires de base (dont les petits excès de vitesse inférieurs à 10 km/h…), tandis que 100 millions correspondent à la majoration de certaines amendes.

Qui se partage le gâteau ? 37 % des recettes sont dédiés au fonctionnement du dispositif lui-même. Ce sont les entreprises d’installation et de maintenance des radars qui se lèchent les babines ! 30 % sont attribués aux collectivités locales et le reste (33 %) va à l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (Afitf), un machin aux destinées opaques.

Désendettement. Dans cette répartition, le ministre a omis de préciser le montant qui serait affecté au remboursement de la dette de la France. Ne rigolez pas, l’idée a sérieusement été évoquée, et d’ailleurs relayée en novembre dernier par Auto Plus, qui avait tiré cette conclusion en décortiquant le projet de loi de finances 2012. Les radars permettraient à la France de conserver son AAA ? Ils sont vraiment devenus irremplaçables !

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