En images

Radars : des panneaux voués à disparaître Salon des maires : la FFMC en mode citoyen Radars pédagogiques : Spie en pole Radars pédagogiques : on peut tout afficher

Retards à prévoir

Forts d’une enveloppe d’environ 40 millions d’euros, les services de l’Équipement auraient choisi l’entreprise Spie pour la fourniture de l’essentiel des 2.000 radars pédagogiques à installer dans l’année. Problème, Spie pose des radars mais n’en fabrique pas.

Fin de stock

En faisant les fins de stocks chez les petits fabricants, ce leader du BTP a réussi à en réunir 200, pas plus… « Personne n’est capable d’en produire autant en un an », affirme, catégorique, Wilm-Hendric Cronenberg, directeur de la société allemande Via Traffic Controling, qui en installe depuis une dizaine d’années en France. Il risque donc d’y avoir encore longtemps des radars automatiques fixes non annoncés sur les routes.

Chers radars

D’autant que le prix d’achat coince : Spie voudrait les acheter 1.500 euros l’unité. Dans le marché public, l’État prévoit en effet un prix d’achat et de pose à 8.000 euros. Dans les allées du salon des maires, les fabricants affirment qu’un radar pédagogique vaut entre 2.000 et 6.000 euros…

Autoroutes, niet !

Autre détail qui cloche, l’utilisation des afficheurs sur une route à plusieurs voies : un radar automatique fixe est capable de déterminer la voie sur laquelle roule un véhicule en excès de vitesse. Un radar pédagogique ne sait pas faire ce distinguo. « Sur autoroute, il faut en mettre un par voie », confirme Cyril Audiau, commercial de la société Magsys. « Si on en met un seul sur une chaussée à trois voies, les conducteurs ne sauront pas de quel véhicule il s’agit. »

Vitesses enregistrées

L’enregistrement des données par ces boîtiers électroniques est également mis en cause. Les fabricants confirment : « Les données sont enregistrées, on peut sortir des statistiques relatives à la vitesse des véhicules, mais aussi aux catégories de véhicules qui dépassent les limites », indique M Cronenberg. De quoi alimenter le radar à soupçons : ces données s’avèrent intéressantes dans l’optique de déterminer où positionner un radar mobile…

Dans le panneau

Le marché de l’indicateur variable de vitesse est juteux : nombre de communes s’en équipent, vantant leur effet dissuasif sur les conducteurs. « L’annonce ministérielle a relancé l’intérêt pour les communes, donc ça a dopé les ventes », souligne Cyril Audiau. C’est pas la crise pour tout le monde…

Publicité