Depuis le début de la semaine, une opération francilienne de sensibilisation/répression est en cours. Elle vise à s’attaquer à l’accidentologie des 2-roues motorisés jugée préoccupante. Attention à vos points !
Phase n°1 de l’opération : sensibiliser tous les usagers de la route grâce aux panneaux lumineux du périphérique parisien et des autoroutes franciliennes. Voilà pour la prévention.
Phase n°2, débutée ce jeudi : la mise en place de contrôles policiers accrus, « un dispositif plus répressif » ayant été annoncé.
Deux-roues, les nouveaux délinquants Parallèlement, une émission de télé sur France 2 titre de manière provocatrice « Deux-roues, les nouveaux délinquants », mettant ainsi opportunément l’ensemble des pratiquants en accusation.
La médiatisation et la répression routière, unique réponse aux plus de 800 vies fauchées annuellement. Plus que regrettable pour la FFMC, qui multiplie les propositions pour la sécurité des deux-roues motorisés (2RM) depuis plus de deux décennies.
La course au résultat chiffré « À l’instar des radars, il semble que ce type d’opération trouve sa justification dans le nombre de PV distribués », note l’association de motards. « Trois jours de « prévention », noyés au milieu de 365 jours de répression peuvent-ils inverser les statistiques fondamentalement ? »
Les motards en colère ne le pensent pas, eux qui ne cessent de demander « un plan pluriannuel de formation mieux adaptée à la pratique du 2RM ». Et la prise en compte de ce dernier dans l’élaboration des infrastructures routières.
Ou encore que les experts reconnus, les vrais, s’assoient autour d’une table pour élaborer de vraies solutions durables pour infléchir la mortalité routière.
Éducation et prévention, toujours les parents pauvres Mais la « solution » retenue met encore une fois l’accent sur la répression. La FFMC « déplore que nos dirigeants, largement soutenus par les médias, pensent encore que ce type d’opération ponctuelle puisse avoir une influence réelle ».
Pourtant, miser sur l’éducation, au plus tôt dans la vie d’un futur usager de la route, serait sans doute bien plus efficace sur la durée.
Des années sont nécessaires pour maîtriser une langue, fut-elle la nôtre. 20 heures de conduites et un bachotage du Code de la route suffiraient pour apprendre à bien (se) conduire ?