En septembre 2009, 393 personnes ont été tuées sur les routes : une hausse de 17,7 % par rapport au même mois de l’année 2008, a annoncé jeudi la Sécurité routière.
Dans son communiqué, Jean-Louis Borloo, ministre de l’Ecologie en charge des Transports, plaidait pour le civisme : « L’incivilité routière tue. Le non-respect des règles et des autres (…) a malheureusement des conséquences trop souvent mortelles. C’est une priorité refusée, un clignotant oublié, un feu rouge grillé. (…) Je lance un appel à la plus grande prudence sur les routes, mobilisons-nous pour sauver des vies. »

Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, veut lui des résultats rapides. Dans une circulaire, vendredi, il a donc demandé aux préfets de « mobiliser les forces de l’ordre (...) dont la présence visible et dissuasive doit être renforcée sur l’ensemble du réseau routier et autoroutier ». Il veut notamment un renforcement sensible des contrôles la nuit et le week-end.

Policiers et gendarmes devront « effectuer, la nuit, des contrôles », avoir recours « aux radars mobiles pendant cette période » et effectuer systématiquement « des opérations de dépistage d’alcoolémie ou de consommation de stupéfiants pendant les nuits du vendredi au dimanche ». Ils devront particulièrement s’attacher aux deux-roues et « multiplier les contrôles avec interception contre la vitesse excessive de nombre » de leurs conducteurs. Les cyclistes ne seront pas épargnés, ils doivent « être sensibilisés au nécessaire respect des règles du code de la route ».

Si la hausse de la mortalité « se poursuit, il y aura plus de victimes sur les routes en 2009 qu’en 2008 », craint Dominique Bussereau, secrétaire d’Etat aux Transports, pour qui « il faut réagir ». Il prône le strict respect du Code de la route et a annoncé la tenue d’un Comité interministériel de sécurité routière pour début 2010 au plus tard. Il a aussi précisé que le budget 2010 prévoyait 530 nouveaux radars.

Lors de la dernière réunion de la Concertation sur le deux-roues motorisé, l’attitude de Michèle Merli, délégué interministérielle à la sécurité routière, s’était quelque peu refroidie... on sent que ça va pas s’arranger.

(Source AFP)

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