- Les conducteurs de motos et de tricycles devront porter un équipement rétro-réfléchissant.
Bande fluo sur le blouson ? Chasuble jaune ? Le terme de gilet est inscrit dans le dossier de presse…

- Ceux qui reprennent l’usage d’une moto après 5 années d’interruption devront suivre une formation.
On suppose que les autorités se baseront sur un certificat d’assurance pour le déterminer, mais là encore, peu d’infos ont filtré sur l’application d’une telle mesure.

Autos et motos : le contrôle de vitesse est roi

En dépit de ce que nous indique depuis deux ans la Sécurité Routière, ce CISR a une nouvelle fois mis l’accent sur le contrôle des vitesses. Ce facteur n’est pourtant plus considéré comme le vecteur n°1 des accidents, l’alcool étant passé devant.

- Les panneaux indiquant la présence de radars fixes seront supprimés et les cartes d’implantation des radars ne seront plus rendues publiques.

- Les avertisseurs de radars, qui sont une incitation à enfreindre les règles en matière de limitation de vitesse, seront interdits.

- 1000 nouveaux radars seront déployés d’ici à la fin 2012, et des radars mobiles permettant de contrôler la vitesse des usagers à partir de véhicules en circulation, seront expérimentés dès cette année.

- Les excès de vitesse de plus de 50 km/h sont désormais qualifiés de délit dès la première infraction.

Alcool : pédale douce

- Toute alcoolémie en situation de conduite supérieure à 0,8 g/l sera sanctionnée par le retrait de 8 points au lieu de 6 actuellement.

L’idée d’abaisser à 0,2 g/l le taux d’alcoolémie pour les 18-25 ans n’a finalement pas été retenue.

Portable : le coupable oublié

- Téléphoner en conduisant est désormais sanctionné par une contravention de 4e classe (au lieu de 2e classe).
Dans ce train de mesures répressives, l’utilisation du portable en conduisant semble avoir été oubliée : le recours à l’oreillette (ou kit mains libres) est toujours autorisé.

Lobbies actifs

L’État n’a souhaité froisser ni le lobby des producteurs de boissons alcoolisées ni celui des opérateurs de téléphonie mobile. On considère pourtant qu’un accident de la circulation sur dix est imputable à l’usage du téléphone. Les deux-roues comptent souvent parmi les victimes des automobilistes accaparés par une conversation téléphonique, ces derniers ayant une attention considérablement diminuée.

Répression et non éducation

Le CISR n’a pris aucune mesure pédagogique ou éducative, ce qui prouve de manière flagrante l’orientation vers la répression de ce gouvernement. « Les accidents sont en majorité dus à un problème de cohabitation entre véhicules », commente Frédéric Jeorge, coordinateur technique de la FFMC. « Or, cela se règle par une meilleure éducation à la circulation, par de la prévention, mais pas par de la répression. » Le gouvernement semble avoir une nouvelle fois raté son rendez-vous avec la sécurité routière. Avec de telles mesures répressives, on craint ne revoir avant longtemps les statistiques d’accident repartir à la baisse.

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