Selon un sondage Ipsos commandé par la Fondation Vinci Autoroutes, de plus en plus d’automobilistes utilisent leur smartphone au volant, au détriment de l’attention pourtant indispensable à la conduite. Des comportements à risque en augmentation, et qui touchent toutes les tranches d’âge, mais avec une proportion encore plus inquiétante chez les jeunes.

Les merveilles des « nouvelles technologies »
Ainsi, 45 % des jeunes interrogés déclarent lire ou écrire un SMS en conduisant : une augmentation de 18 points par rapport à 2011, où ils étaient déjà 27 %. Près d’un jeune sur dix irait même jusqu’à surfer sur le Net (lecture et envois de mails, essentiellement) !

Mais lesdits jeunes ne sont pas les seuls inconséquents du volant : 24 % des sondés règlent leur GPS en roulant, près de 20 % lisent ou écrivent un SMS et 26 % téléphonent sans utiliser de kit mains libres. Soulignons au passage que l’autorisation de ce dernier peut sembler paradoxale, plusieurs études ayant démontré que le risque ne résidait pas dans le fait de tenir le téléphone en main, mais d’avoir l’attention détournée (conduire et téléphoner mobilisant les mêmes zones du cerveau).

Sanctions alourdies
Depuis début janvier 2012, téléphoner au volant sans kit main libre est puni d’une amende de 4e classe de 135 € et du retrait de 3 points (35 € et 2 points auparavant). Regarder un écran autre que celui de son GPS (console de jeux, DVD, etc.) ne pardonne pas non plus : le conducteur fautif encourt 1500 € d’amende et le retrait, là aussi, de 3 points (contre 135 € et 2 points).

Ce sondage Ipsos a été réalisé par téléphone, les 11 et 12 février, auprès de 974 personnes. Il corrobore celui de l’Ifop, réalisé pour la PSRE (Promotion et suivi de la sécurité routière en entreprise) auprès de salariés et que nous avions évoqué en mars dernier (voir notre article) : deux salariés sur trois téléphoneraient en conduisant.

(Photo : campagne de sensibilisation américaine - 2010)

Publicité