Engin de locomotion populaire puis militaire, le side-car est devenu en 1949 une discipline à part entière des Grands Prix. En ce temps-là, le châssis supportant cette troisième roue n’était encore que boulonné à celui de la moto. Tantôt à droite, tantôt à gauche, selon la nationalité de l’équipage...

Ce temps des pionniers et de tous les dangers, Stan Dibben l’a vécu intensément, le nez au ras du sol à plus de 150 km/h. Car son truc, c’était de faire le « singe » – surnom très vite donné à ceux qui, comme lui, devaient se déhancher pour garantir l’équilibre et la motricité de la machine. Un rôle que notre Britannique tenait à merveille, et qui lui a permis de remporter le championnat du monde en 1953.

Aujourd’hui âgé de 87 ans, Stan Dibben se rappelle à notre bon souvenir dans un documentaire réalisé par Cabell Hopkins. Un producteur de spots publicitaires qui, subjugué par la personnalité et l’histoire de ce compatriote hors norme, a décidé de changer de genre pour lui rendre hommage.

Nul besoin de maîtriser la langue de Shakespeare pour deviner la passion qui anime encore cet étonnant personnage, survivant d’une époque qu’il a traversé avec bravoure et humour. Lui qui, avant de devenir pilote professionnel, fut tour à tour trompettiste, électricien et marin !

Après s’être retiré de la compétition, Stan Dibben a aidé Donald Campbell dans sa chasse aux records de vitesse, introduit les bougies NGK au Royaume-Uni et même conçu des chariots de supermarché. Une vie décidément bien remplie, qui par-delà les rides lui fait encore pétiller les yeux.

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