Avant la vitesse et après l’alcool, la somnolence serait la seconde cause d’accidents sur les routes. Sur autoroute en tout cas, le fait semble avéré : selon une étude menée par l’hôpital Raymond Poincaré de Garches (92), elle y représente la première cause de mortalité. En 2010, 37% des 153 décès sur autoroute étaient liés à la somnolence.

Sur autoroute, près d’un accident sur trois serait dû à la somnolence, qui entraînerait aussi 15 à 20 % des sinistres sur l’ensemble du réseau routier français. C’est en tout cas la conclusion de l’étude conduite par l’hôpital Raymond Poincaré de Garches et financée par Vinci Autoroute. Une étude menée par des médecins auprès de 3500 automobilistes, en juillet dernier, sur les aires de trois barrières de péage.

Verbaliser la somnolence ?
Les médecins ont tenté de mesurer le lien entre les habitudes de sommeil des conducteurs et la fatigue au volant. Il en ressort que près d’un conducteur sur trois (31 %) dispose, au moment des départs en vacances, d’une heure de sommeil en moins par rapport à son temps de sommeil moyen (de 7 à 8h). Aussi, parmi les usagers de la route interrogés, 9,4 % estiment avoir évité un accident en raison de la somnolence ou d’une inattention, 2,8 % sur le trajet effectué avant d’être sondés.

Selon le Figaro, « au lendemain de ces enquêtes, les responsables d’autoroute avaient réclamé que la somnolence devienne une infraction et soit sanctionnée ». Outre qu’on peut regretter la volonté de sanctionner plutôt que de sensibiliser, concrètement, la demande pose problème. Pour la vitesse, il y a les radars. Pour l’alcool, les éthylotests. Bien que parfois aléatoires, les tests de dépistages des stupéfiants existent. En revanche, à notre connaissance, il n’existe pas de système à mettre dans les mains des forces de l’ordre afin de mesurer le temps de sommeil quotidien ! Et nous nous posons la même question que nos confrères d’Auto-Moto : « (…) Peut-on décemment verbaliser un conducteur pour le motif d’avoir eu une nuit de sommeil trop courte ? »

(Source : le Figaro.fr)

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