La selle est basse et les repose-pied sont un poil moins avancé, ce que nous avions déjà loué sur la 883. En revanche, le guidon assez large mais plus en avant ne procure pas une position naturelle.

Cette version dispose d’un moteur monté souple dans le cadre. Exit les "good vibrations"... énervantes à la longue. La puissance et le couple ont vu leur valeur augmenter grâce à l’adoption d’arbres à cames plus "méchants" et d’un ensemble soupapes/ressorts empruntés aux Buell. L’alimentation enfin reste à carburateur pour des raisons de coût et de caractère. A noter que le nouveau diaphragme d’embrayage procure plus de douceur au levier.

Pleine de couple, la mécanique délivre toutes ses sensations sur une plage allant de 2000 à 4000 tr/min. Elle excelle sur les routes qui tournent encore et encore. Il est agréable de découvrir une Harley qui se balance avec une relative aisance et avec précision. L’équilibre et la rigidité de la partie-cycle renforcée y contribuent tout comme la chasse réduite et le pneu avant de 19 pouces, même si le Roadster 1200 n’est pas un trail que l’on incline du bout des doigts.

Entre deux virages, on découvre un moteur capable d’accélérations viriles et un engin doté d’un freinage rassurant. Par rapport à ces possibilités enthousiasmantes, on regrette la boîte toujours lente et la garde au sol limitée par les pots à droite et la béquille latérale à gauche.

La XL 1200 Roadster est une Harley accessible. Certes son prix reste élevé pour une moto dont la conception date du demi-siècle, mais il y a le logo et tout ce qui va avec. Relativement bon marché à entretenir et gardant une cote de revente intéressante, elle reste une bonne alternative dans bien des secteurs d’utilisation. Mais n’allez surtout pas chercher en elle les aspects pratiques pour le quotidien ou les qualités nécessaires pour un Bordeaux-Lyon sans escale, même si le moindre niveau des vibration a amélioré le confort général.

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