Les lieux de stationnement
- Les maires disposent d’un pouvoir étendu pour réglementer le stationnement des véhicules, créer des parkings deux-roues et, bien sûr, rendre le stationnement payant. À défaut de place dédiée, les motos ont donc le droit de se garer sur les emplacements voiture, sous réserve d’apposer le ticket d’horodateur.
- Dans la pratique, cela ne se fait guère : le risque de retrouver sa moto à terre n’est pas négligeable et placer un ticket de parking à l’abri des vols et des intempéries sur une moto est impossible.
- Trouver une place dans un parking deux-roues reste donc la solution la plus sûre pour échapper aux PV et vaquer sereinement à ses occupations. Mais attention à ne pas squatter la place trop longtemps. Un stationnement de plus de 7 jours consécutifs est « abusif » et entraîne une verbalisation (amende de 35 € et mise en fourrière). Dans certains secteurs, le maire peut édicter un délai de stationnement plus court.

Accès au parking
- Plusieurs configurations de parking deux-roues sont possibles, sous forme d’emplacements sur la chaussée ou sur le trottoir. Dans ce dernier cas, la problématique du stationnement rejoint celle de la circulation sur les trottoirs.
- En principe, tout conducteur doit circuler exclusivement sur la chaussée. Rouler sur un trottoir est donc passible d’une amende de quatrième classe, soit 135 €. Toutefois, l’article R413-18 du Code de la route, peu connu des forces de l’ordre, autorise la circulation sur les trottoirs et terre-pleins lorsque des parcs de stationnement y sont aménagés. Les véhicules doivent bien sûr rouler à allure réduite et veiller à ne pas nuire aux piétons, sous peine d’amende (toujours 135 €). Précisons que les mêmes recommandations sont applicables si vous décidez de vous garer sur le trottoir. Choisissez des trottoirs larges, veillez à ne pas gêner les piétons et pensez aux personnes mal voyantes ou à mobilité réduite.
- Les forces de l’ordre seront alors peut-être plus clémentes, mais rien n’est moins sûr.

Si vous êtes verbalisé…
- Les infractions au stationnement sont soumises à la procédure simplifiée d’amende forfaitaire selon laquelle le règlement de l’amende éteint les poursuites.
- Le conducteur n’étant pas identifié, c’est le titulaire du certificat d’immatriculation qui est responsable pécuniairement de l’infraction. Vous avez 45 jours pour contester. Et comme il n’y a ici aucun montant d’amende minoré, vous ne perdez rien à essayer, même si l’argument selon lequel il n’y avait plus de place ailleurs n’a aucune portée juridique.
- Enfin, sachez que même si vous restez garé sur le trottoir toute la journée, les forces de l’ordre ne peuvent vous verbaliser qu’une seule fois. En effet, « le stationnement gênant (…) constitue une contravention instantanée qui ne cesse que par l’enlèvement volontaire ou forcé du véhicule et qui ne peut donner lieu qu’à une seule poursuite. » (Cour de cassation, chambre criminelle,
7 juin 1995).

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