L’esprit du show

Aujourd’hui, le Supermotard demeure une discipline idéale pour le show. Mélange de Motocross et de vitesse, les courses sont généralement disputées et spectaculaires, faciles d’accès, tout comme le paddock que tout un chacun peut visiter à guise. La France possède toujours les meilleurs pilotes du monde, héritage de Marcel Seurat, le charismatique boss de la Sima à qui l’on doit des carrières comme celle de Van Den Bosch, des Chambon, des frères Chareyre, champions du monde à tour de rôle...

D’autres ont pris le relais, à l’image de Ludovic Lucquin, ex crossman reconverti team manager, qui a formé le quadruple champion de France, champion de Suisse, d’Espagne et des États-Unis (excusez du peu) Sylvain Bidart... Le résultat des deux équipes de France au Supermoto des Nations, dans ce contexte, coule de source. En Espagne, sur le splendide circuit de Supermotard de MotorLand Aragon, la France a été la seule nation à présenter deux équipes homogènes, avec pourtant une sélection remaniée au dernier moment en raison de la blessure de Thierry Van Den Bosch. La victoire en Junior des plus jeunes montre aussi que la source n’est pas tarie...

Qui veut la peau du Supermoto ?

Mais les grands rendez-vous populaires ont disparu : reste le Supermotard indoor de Tours (en mars), le Superbiker de Mettet (octobre) en Belgique. Les compétitions officielles, championnat de France et du monde ne déplacent pas les foules, en raison d’une promotion insuffisante. Ajoutons à cela la disparition du Guidon d’Or, le départ à l’étranger de quelques têtes d’affiche, l’évolution des machines aussi, des pneumatiques et d’une ambiance plus sage en compétition. Moins de glisse, mais aussi moins de burns, de stoppies et wheeling. Le supermot s’est assagi, règle de sécurité oblige, et a sans doute perdu au passage un peu de son âme.

Pourtant quelques-uns des animateurs du championnat de France (Aurélien Grelier, Waren Bougard...) sont cascadeurs de métier et ne sont pas avares d’espiègleries en fin de course. La discipline reste spectaculaire, le pilotage est élégant et fluide, les machines bourrées de belles pièces et les championnats français ont affiché complet toute l’année. La bête vit encore ! Le supermotard pâtit surtout d’un manque de légitimité internationale avec un Mondial qui fait pâle figure et ne concerne que les Européens. Ces dernières années, le Mondial Supermoto, en s’adossant à un partenaire pneumatique unique, a perdu bon nombre de teams. Il se murmure que DBO, le promoteur du championnat associé à Youthstream, reviendrait à une formule libre pour 2012 : un nouvel élan pour le Supermoto ?

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