Lorsqu’il est présenté en 1996, le Suzuki 650 Freewind a pour but de concurrencer aussi bien la Honda 650 Dominator que la 650 Transalp, mais aussi une autre machine à succès, la BMW F 650 GS.

À cette époque, les constructeurs, constatant que la majorité des trails étaient utilisés en ville et sur route beaucoup plus qu’en tout-terrain, décident de les « déspécialiser » et de les embourgeoiser.

De tous ces hybrides, la Freewind est la plus polyvalente et facile à prendre en main. C’est une moto qui pourrait encore être commercialisée neuve en 2014. Suzuki n’en a abandonné la diffusion en Europe qu’en raison des normes anti-pollution européennes, qui l’auraient obligé à concevoir un nouveau moteur.

Vivacité surprenante
Issu du Suzuki 650 DR SE, le bloc XF Freewind en diffère par la culasse. Il reçoit des soupapes plus grandes et un double carburateur Mikuni (ø 38 mm), piloté électroniquement comme sur les GSX-R 750. La puissance passe à 47 ch. Doté d’un arbre d’équilibrage, c’est un moteur assez facile à vivre à bas régime.

Pour un monocylindre, d’aucuns diront qu’il procure ainsi moins de sensations. Il n’en est pas moins très enjoué et grimpe très facilement dans les tours. Il offre à cette moto, assez légère, d’un gabarit moindre que ses concurrentes de l’époque, une vivacité surprenante.

Prendre les chemins
Ce moteur sympathique, adapté à la circulation urbaine, est bien secondé par une partie cycle de qualité. Assez basse de selle et très maniable grâce à son carénage peu volumineux, elle incite autant à slalomer entre les voitures qu’à prendre les chemins.

Ses pneus routiers ou mixtes présentent des aptitudes limitées sur les terrains glissants. La tenue de route, sans égaler celle d’une Aprilia Pegaso, est excellente. Le freinage (disque avant et arrière) est puissant à suffisance et la fourche ne plonge pas à l’excès comme sur la plupart des trails.

Pure routière
Trail routier oblige, la selle très confortable est largement dimensionnée pour le pilote comme pour le passager. Ce dernier bénéficie d’une assise moins inclinée pour ne pas glisser vers l’avant.

Le généreux porte-bagage originel comporte des poignées de maintien bien conçues. Comme sur une pure routière, le guidon ne comporte pas de barre de renfort.Très moderne en 1996, l’instrumentation digitale est parfaitement lisible.

La Suzuki XF 650 Freewind en 2014
Commercialisée durant 6 ans, de 1997 à 2003, la Suzuki Freewind a connu un succès commercial honnête grâce à un excellent rapport qualité-prix. Elle n’est pas rare en occasion, où elle se négocie entre 1.200 et 3.200 € selon le millésime et le kilométrage. Facile à piloter en tenant compte des règles très contraignantes de la circulation actuelle, c’est une moto économique et polyvalente qui mérite d’être redécouverte.

Pascal Girardin

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Fiche technique

Moteur : Monocylindre 4T, refroidi par air, simple ACT et 4 soupapes
Cylindrée : 644 cm3
Puissance maxi : 47 ch à 6.000 tr/min
Couple maxi : 5, 25 m.kg à 5.500 tr/min
Alimentation : carburateur
Boîte de vitesse : 5 rapports
Transmission secondaire : par chaîne
Frein av. : 1 disque Ø 300 mm (étriers à 2 pistons juxtaposés)
Frein ar. : 1 disque Ø 240 mm
Réservoir (réserve) : 18, 5 litres (4,5 l)
Consommation : 5,5 litres/100 km
Poids à sec : 162 kg
Coloris : bleu et gris
Prix : en 1997 : 34.900 F
Cote en occasion/collection : 1.200 € à 3.200 € (état propre selon année et kilométrage)