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Essai Triumph Daytona 675 R, très sportif !if

Ça chauffe sur le tarmac ! Cette « Dayto » racing est une vraie bête de course. Son trois-cylindres de 125 ch, toujours aussi démonstratif, est secondé par une partie-cycle d’exception signée Öhlins, et Brembo pour les freins. La précision de son châssis lui procure un toucher de piste qui ravira les motards… exclusivement sportifs !

En plus d’une belle petite gueule, la Daytona R ne mégote pas : fourche Öhlins NIX 30, étriers monoblocs Brembo perfusés par des durites blindées, éléments carbone parcimonieusement distribués et, pour finir, shifter « Translogic GP », amortisseur re-Öhlins (TTX 36) et maître-cylindre Brembo PR 18 s’affichent dans la liste des équipements. Avec ça, les chronos ne peuvent que tomber…

Mais avant, il faut prendre ses marques. Et, R ou pas R, une Daytona 675, ça se mérite ! Fine, selle perchée et pentue, guidon étroit et bas, la position proposée est de loin la plus « racing » de la production. D’accord sur piste, mais sur la route…

Contact, moteur, action ! Passé les tours de chauffe réglementaires, un premier constat : la Daytona est toujours aussi svelte. Avec 185 kg tous pleins faits, elle se balance aisément d’une courbe à l’autre, autorisant des trajectoires « au cordeau ». Cette précision s’accompagne d’un « toucher de piste » d’une rare qualité, mettant en évidence les prestations du matériel suédois : Öhlins sait faire des suspensions !

À commencer par la fourche, jamais débordée en dépit d’un freinage incroyable (le plus puissant jamais essayé par votre serviteur !), laissant la roue avant toujours au contact du tarmac et vous renvoyant la moindre réaction dans la paume des mains. Une telle précision du train avant est un atout en matière de sécurité et de performances, qui fera la différence au chrono…

Et le train arrière n’est pas en reste. Sur les remises de gaz en sorties de courbe, l’amortisseur ne « tasse » pas la moto, favorisant une bonne motricité. Et sur les longues phases plein angle, la symbiose des suspensions avant et arrière procure une stabilité longitudinale digne de celle d’une machine de course. Cette assurance permet donc de jouir sans retenue des prestations offertes par le tonitruant trois-cylindres.

Un bloc plein de vie, de hargne, toujours prêt à vous extraire des petits coins avec la vigueur d’un petit Hercule de foire. Quelle santé, quel plaisir de lui renter dedans à grands coups de bottes dans le shifter ! À force de lui en demander toujours un peu plus, on finit tout de même par se dire que 125 ch, c’est un poil juste. Dix ou quinze de plus ne seraient pas de refus. Mais sa disponibilité globale surpasse tous les quatre-cylindres concurrents.

Verdict. Vous l’aurez compris : 180 km de gros gaz, sur le très technique et vallonné tracé Portimao (Portugal), ne sont pas venus à bout de cette petite teigne ! La Daytona 675 « R » s’impose comme un outil de choix à l’heure de chasser les ultimes dixièmes. La précision de son châssis et le plaisir distillé par son singulier bloc trois-cylindres s’associent pour le plus grand plaisir du pilote, si toutefois ce dernier reste cantonné à un usage « piste ». Côté route en effet, cette « R », encore plus exclusive, risque fort d’épuiser les plus affûtés des sportifs. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, son rapport prix/équipement de 12 990  € laisse la concurrence loin derrière.

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