Troisième, Franck Coudert n’a pas démérité
Au final, avec leurs deux YZF 450 équipées en Supermotard, les deux pilotes Yamaha auront remporté presque toutes les épreuves spéciales du parcours. L’autre grand pilote de ce rallye, le seul capable de pouvoir sérieusement inquiéter les deux premiers, c’est bien Franck Coudert.

Avec sa Ducati Monster, ce n’était pas gagné d’avance sur les petites routes tunisiennes au revêtement parfois incertain. Franck a pourtant osé, montré qu’il maîtrise désormais les mécaniques du constructeur italien et qu’à plus de 50 ans on peut encore jouer la gagne... Mais il ne peut pas s’empêcher de faire une remarque.

« Le parcours de ce TMT est super, mais je le trouve un peu trop orienté Supermotard, des motos peu représentatives sur le marché. Ce qu’ont fait Sébastien et Julien est remarquable, mais il faudra penser à l’avenir à mieux alterner spéciales lentes et spéciales rapides ». De nombreux concurrents engagés en roadster, en sportive ou même en gros trail, partagent par ailleurs cet avis…

Derrière les trois hommes de tête
Tout comme Franck Coudert en tout cas, il faut souligner la belle prestation de bon nombre de pilotes qui restent au pied du podium, tels Maxime Mettra, excellent avec sa MV Agusta, Didier Lorenzi et sa Ducati, Michel Bonneau, Marc Troussard, Gérard Thévenon ou encore Yannis Peyron ou Philippe Deburck.

Wils remporte les classiques
En regardant le classement général ou dans les différentes catégories, on ne peut que constater que le plus bel exploit revient sans nul doute à Dominique Wils. Avec la même machine qu’il avait acheté en 1984, une Honda 600 XLR, il remporte la catégorie des motos classiques et réussit surtout à se placer à la huitième place au scratch.

Mathieu Bruneau aussi mérite beaucoup de respect car placer son scooter Honda Integra à la 13e place sur ces routes est une véritable performance ; tout comme Jean-Pierre Saligne et Johann Roger qui réussissent à mener leurs 125 jusqu’au bout du rallye. Karine Sliz quant à elle a fait preuve de beaucoup de persévérance et de concentration au niveau du pilotage et sa 18e place au général ne doit rien à personne.

Les Tunisiens
Quant aux pilotes tunisiens, s’ils ne sont pas encore au niveau des meilleurs pilotes de rallye, ils réussissent un joli parcours dans ce rallye et le jeune Thameur Aquini place même sa Honda Transalp à la 32e place.

Le Bilan
À l’heure du bilan, outre à avoir été une très belle épreuve sportive, ce premier Tunisian Moto Tour aura été un formidable challenge pour les pilotes et les organisateurs. Pour les premiers, surtout ceux et celles habitués aux épreuves françaises, la découverte de nouvelles routes, d’un grip incertain, de spéciales et d’un routier sans reconnaissance aura marqué les esprits, mais surtout permis de progresser en terme de pilotage.

Tous en revanche, du pilote chevronné au débutant, ont apprécié le rassemblement dans un hôtel le soir de chaque étape. Pour les seconds, le TMT aura été, plus qu’un défi, le début certain de nouvelles perspectives. M. Omar Zarour, président du Royal Moto Club de Jordanie a été présent pendant toute l’épreuve et il ne cache pas sa volonté d’organiser un rallye dans son pays. De là à penser qu’un jour un championnat du monde des rallyes routiers pourrait être envisagé, il n’y a qu’un pas…

Ce qui est certain en tout cas, au dire de Sam Thomas, président d’Option Sport Evénements, c’est que le TMT est parti pour durer longtemps.

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