Et pour une fois, l’accent n’est pas mis sur un facteur unique d’accidents (alcool, vitesse ou drogue, par exemple), un panel assez large est présenté : ceinture, distances de sécurité, priorités, clignotants, téléphone au volant, etc.

Coriaces, les images d’Épinal

On regrettera tout de même que la Sécurité routière n’arrive pas à se défaire des clichés : les deux films concernant directement les deux-roues motorisés sont « à charge ». Dans le premier, le motard Karim, qui se tue, sert d’illustration aux dangers du dépassement par la droite par les deux-roues. C’est vrai que le même comportement de la part des automobilistes n’est pas dangereux…

Dans le second, Thibault le jeune scootard illustre la vitesse (excessive, bien sûr) des deux-roues motorisés, et en même temps le refus de priorité… dont les usagers de deux-roues sont principalement victimes ! De ce côté, les communiquant n’ont pas dû décortiquer les dossiers les plus représentatifs…

Précisons tout de même que dans le film dédié à « l’oubli » du clignotant, la victime est un conducteur de scooter. Mais pas une seule des réalisations ne met l’accent sur l’attention à porter aux deux-roues. Gardons espoir, à l’heure où nous mettons en ligne, seuls 12 films sur 20 sont disponibles sur le site de la Sécurité routière : peut-être l’un des huit à venir comblera cette lacune.

Bref, si dans la forme un effort a été effectué en matière de pédagogie, sur le fond le discours change assez peu. Ce que confirme la dernière phrase du communiqué, attribuée à Messieurs Borloo et Bussereau et à Mme Merli : « On peut encore sauver des vies en respectant simplement, au quotidien, le Code de la route. » Comme nous l’avons déjà fait, nous ajoutons que le strict respect des règles ne suffit pas à mettre à l’abri.

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