Les Parisiens déambulant autour de la Place de la Nation auront peut être repéré au début du boulevard Diderot un portique d’un nouveau genre : il s’agit d’un radar de pollution de type EDAR (Emission Detection And Reporting).

Le dispositif analyse en temps réel les gaz d’échappement des véhicules (motos comprises) qui passent sous le portique, afin de mesurer les teneurs en CO, CO2, NO, NO2, HC et PM2,5. Le mécanisme est couplé à un LAPI (Lecture Automatique de Plaques d’Immatriculation) qui permet d’identifier le type de véhicule et donc les valeurs théoriques d’émission polluantes autorisées par rapport à son niveau d’homologation.

Un radar qui ne verbalise pas !

Installé par l’ICCT (International Council on Clear Transportation), l’O.N.G. qui a révélé le scandale du « dieselgate », le dispositif n’a pas pour finalité de verbaliser les véhicules, mais de mener une étude statistique sur la corrélation entre niveaux d’émission théorique et pollution réelle.
Les premières études similaires menées en Ecosse ont par exemple montré que les diesels censés être étiquetés « Euro6 », norme en vigueur depuis 2015, ne respectaient en réalité qu’à peine les niveaux d’émission des diesels « Euro3 » introduite en 2001, et polluent donc en moyenne 6 fois plus qu’ils ne le devraient.

Plus de 100 000 véhicules devraient ainsi passer sous ce radar d’un nouveau genre (en réalité un « Lidar ») d’ici fin juillet. Le système pourrait être ultérieurement installé sur les portiques « écotaxes » avec pour objectif est de faire la chasse aux diesels « défapés », catalyseurs démontés ou véhicules « kités » à l’aide de dispositifs visant à neutraliser les systèmes de dépollution pour augmenter les performances.

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