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Cela paraît risqué de faire autant de kilomètres avec cet engin, non ?

« Non pas du tout, l’autre, avant qu’on me la vole à Prague, avait fait plus de 27.000 kilomètres et elle se portait très bien ! C’est un véhicule que je maîtrise mécaniquement à 100 %. Je sais que je pourrais me débrouiller pendant pas mal de kilomètres. »

As tu le permis moto ?

« Non, je n’ai que l’auto. Par contre j’ai toujours aimé ça, et la mob c’est aussi l’esprit deux-roues. Cela me permet de découvrir tranquillement le paysage. »

Comment prépares tu ton voyage ?

« Je me suis servi de ma première expérience pour améliorer ma mobylette. Sinon, j’emmène tout le matériel de camping : tente, duvet… Et des outils, ainsi que quelques pièces de remplacement ! »

Tu dois emmener un paquet de pièces alors ?

« Pas autant que ça. J’emporte toutes les petites pièces d’usure normale : poignées de câbles, bougies, courroies, un jeu de bobines d’allumage, un kit chaîne. Je prend aussi un cylindre et un piston de rechange, on ne sait jamais. Mais surtout, le plus important, ce sont les segments. J’ai plusieurs jeux, de façon à refaire la segmentation tous les 8.000 kilomètres, en préventif, pour éviter les serrages moteurs. Sans oublier un embrayage-variateur, c’est ce qui s’use le plus sur le véhicule. »

Où vas tu dormir ?

« Je vais faire beaucoup de camping sauvage, petit budget oblige. J’ai quelques adresses au Québec, sinon ce sera l’aventure et le hasard des rencontres. J’ai calculé un hébergement payant, dans un petit hôtel, au moins une fois par semaine histoire de laver un peu les vêtements. »

Quel est ton budget ?

« Avec l’achat et la remise en état de la mob, les pièces, il y en a pour 13.000 euros. »

Au nombre de kilomètres parcouru, ce n’est presque pas cher pour un périple d’un an et un tour de la terre.

« C’est vrai que c’est un voyage économique, je dépenserai juste le nécessaire. C’est surtout l’envoi de la mobylette à Montréal qui coûte le plus cher : plus de 1300 euros. Au retour, je ne pense pas la ramener d’ailleurs… au vu du prix du billet ! Mais bon, si je trouve un bateau qui peut la prendre pour pas cher, on verra en temps voulu. »

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