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« L’esthétique, la philosophie… Si c’était à refaire je recommencerais. Le SRX est exactement le genre de moto que je désirais », confiait en 1991 à Moto Magazine (n°78) Bruno Donati, essayeur bénévole et propriétaire d’une Yamaha 600 SRX.

Cinq ans après avoir acheté cette moto en 1986, l’année de sa commercialisation, il avait parcouru à son guidon plus de 70.000 km à travers la France et l’Europe. Un bel exemple de la qualité de cette moto et de la passion qu’elle suscite chez la plupart de ceux qui en ont acheté. Malgré tout, cette moto ne s’est vendue en France qu’à 1100 exemplaires sur les 19.000 produits, jusqu’en 1999, pour l’ensemble de l’univers.

Une moto passion pour 2014

Puissant, mais sans excès, pour un monocylindre de 608 cm3, le moteur refroidi par air développe 42 chevaux. Une cavalerie pourtant suffisante car le poids total de la moto n’est que de 149 kg, soit celui d’une 250 ou même de certaines 125. Un tel rapport poids puissance favorise la sobriété et l’efficacité.

La consommation moyenne de carburant ne dépasse guère 4,5 litre pour 100 km. Une moto passion pour 2014, parfaite pour croiser entre 110 et 130 km/h, là ou c’est encore autorisé. Deux reproches à faire à ce moteur vaillant et coupleux : son manque de souplesse à bas régime peut-être un handicap en circulation urbaine intense.

Le démarrage exclusivement par kick peut rebuter plus d’un utilisateur ou d’une utilisatrice. Un modèle à démarreur électrique existe depuis 1990 mais seulement pour le Japon, dommage !

« Le confort correct sans plus » (Jean-Pierre Théodore, rédacteur en chef de Moto Magazine)

« Pourvu de ne pas peser 100 kg, le confort en selle est correct sans plus », nous explique Jean-Pierre Théodore, rédacteur en chef de Moto Magazine et toujours propriétaire d’un 600 SRX (65.000 km). La place prévue pour le passager est des plus spartiate. « D’ailleurs achète-t-on un SRX pour rouler à deux ? » La position de conduite semi-sportive peut s’avérer fatigante sur de longues étapes autoroutières, mais la plupart de nos essayeurs grand-rouleurs ne s’en plaignent pas. La passion rend indulgent. L’ergonomie bien conçue de cette moto assez basse convient en fait à des pilotes de morphologies très différentes.

L’efficacité de cette moto poids plume

« La plus grande qualité de cette moto est sa tenue de route », constatent les essayeurs. Tous sont élogieux quant à l’agilité montagnarde et à l’efficacité en conduite sportive de cette moto poids plume. La maniabilité est bien secondée par la rigidité du cadre de section carrée et une très bonne garde au sol. Tout cela s’améliore encore en remplaçant les amortisseurs d’origine, très moyens quand ils sont neufs et assez vite rincés (15.000 à 20.000 km), selon le poids du propriétaire.

Cerise sur le gâteau, le freinage aussi progressif que puissant est assuré par un double disque de frein avant et un simple disque arrière. Acoquinés à un frein moteur remarquable, ils stoppent la machine sur de très courtes distances.

Le charme de l’essentiel

Si, au final, il s’agit d’une bonne moto, la 600 SRX ne pouvait toucher sur le marché français que des motards en recherche de « pureté » motocycliste, des adeptes du simple is beautiful. Il était en effet osé de la part du constructeur de proposer, ici, un monocylindre sportif quand la mode était aux quatre-cylindres.

Une moto démarrant au seul kick, quand toutes les autres ou presque étaient équipées d’un démarreur électrique. Des performances (vitesse maxi : 170 km/h environ) trop peu valorisantes sur le papier pour ceux à qui cela importe. Conçue par Yamaha en priorité pour le marché domestique, la 600 SRX possède le charme et la beauté pure d’une estampe japonaise. L’essentiel et seulement l’essentiel.

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