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![]() Wannabike le 20 mars 2017 à 10:20 | Le calvaire du candidat au permisBonjour à tou(te)s, J’écris ici afin de partager ma sale expérience d’apprenti motard, qui essaie désespérément d’obtenir ce fichu permis A et qui y laisse des plumes, trop à son goût. Certains diront "encore un "wannabe" qui vient se plaindre, et en plus pas dans la bonne section du forum". Et ils auront raison. Mais j’en ai gros sur la patate, et le forum Autour du motard est bien désert... Le but étant de partager au maximum, il me semble. Tout débute lorsque fin 2013 j’achète un custom 125. Une machine pas trop chère, de ‘99 et comptant plus de 30 000 km, dans mes moyens de demandeur d’emploi. Je veux rouler différemment de tous ceux qui ont la même voiture laide et fadasse, en plastique, au diesel. Ayant le permis B je passe la formation 7 heures et y laisse environ 250 €. Première expérience en moto pour moi qui n’ai jamais eu de 50cc. Bien sûr, j’aime ça. Au fil du temps je me rends compte que le compteur est optimiste, son 90 est un 70 réel et les limites de la machine se font sentir. Pas que je veuille établir des records de vitesse - surtout du haut de mon inexpérience - mais disons qu’il y a mieux question sécurité qu’une file de voitures qui s’accumule derrière et doublent comme des sauvages dès que possible. La différence de vitesse est à mon avis plus dangereuse que la vitesse elle-même. C’est donc décidé, je passe le gros cube. Juin 2015 : inscription. Évidemment il faut repasser le code. Ce n’est pas comme si je pratiquais la route quotidiennement depuis mon permis B de 2004... Trois mois perdus plus tard, code en poche, je m’installe enfin au guidon d’une machine. Et là c’est le drame. Sur la piste de bitume jonchée de cônes et piquets, les illusions du "permis plaisir" s’envolent vite. Quelle purge que ce plateau ! Les débuts sont extrêmement difficiles, surtout sans expérience passée, à tel point que le mono me fait faire quelques heures de circulation. Peu à peu, à force d’efforts, je parviens à avoir un niveau à peu près potable si bien que fin décembre je passe l’examen du plateau. Ce qui devait arriver arriva : échec au lent, pied posé aux deux essais. Malheureusement je fais partie des gens à qui le stress fait perdre tous leurs moyens, et qui vont se planter même s’ils connaissent leur sujet ordinairement. D’où les interrogations suivantes : Trêve hivernale oblige, pas de reprise immédiate. Trois mois passent et en avril 2016 changement de vie et de région pour la Vendée (près de Luçon pour ceux qui connaissent), j’ai enfin trouvé un emploi ! Quelques mois passent, le temps de déménager, de m’adapter, de remplir un peu mon compte... mois pendant lesquels je passe régulièrement devant la belle piste d’entrainement d’une auto-école luçonnaise, et chaque fois je me dis qu’il faut que je me réinscrive. Ce que je fais en septembre 2016. Rebelote : même punition du lent, encore et encore. J’ai vraiment le sentiment de faire le pitre et qu’il ne manque que les balles de jonglage multicolores pour parfaire le tableau. Et puis cet évitement et ce freinage d’urgence... Si ces épreuves ont le mérite de refléter – elles – des situations potentiellement réelles, là encore il y a de quoi être perplexe sur ce besoin maladif de mesurer la vitesse au km/h près. Il est notoire qu’en ville, mieux vaut passer son temps le regard rivé sur le compteur plutôt qu’autour de soi ! Des fois qu’on deviendrait un bandit roulant à 51 à l’heure... A ce niveau, cela relève de la pathologie psychiatrique administrative française. Permettez-moi un aparté sur la piste d’entrainement : celle-ci appartient donc à l’auto-école et se situe à l’écart de la ville, à moins de 10 minutes de l’agence, pour moi sur le chemin. Au début j’imaginais me rendre directement à la piste et attendre le mono pour entamer une leçon. Mais non ! Il faut absolument passer à l’agence, attendre que le mono et les élèves précédents rentrent de la piste, prendre une moto (la piste a son propre garage... ), et y retourner une fois la leçon terminée ! Perte de temps et d’argent. Enfin pas pour tout le monde : accrochez-vous bien, l’auto-école considère les trajets piste-agence comme du temps de leçon ! Un quart d’heure décompté pour l’aller, un quart d’heure pour le retour ! Pas de petit profit ! Les semaines passent, les leçons s’enchainent. Je me farcis à nouveau les fiches après le travail. Quand je parle au mono du nombre d’heures il botte en touche et me renvoie à la secrétaire. Easy... Au guidon je maitrise les pitreries sur piste quasi sans déchet. Fin octobre nouvel examen, et la conduite prévue quelques jours plus tard. Il faut faire vite, la réforme punitive A2 se profile. Faut-il préciser que se farcir trois quarts d’heure de conduite crevante et dispensable, au froid, juste avant le Plateau, donc dans un moment de grand stress avant cette épreuve difficile, ne met pas exactement dans les meilleures dispositions ? Stress aidant, les mains et cuisses congelées, l’échec est au rendez-vous dès le lent. Pied posé deux fois. Pas d’évitement, pas de freinage d’urgence, pas de fiches... Tout est à refaire, une fois encore. A ce stade je me demande si tout cela n’est pas savamment calculé, dans ce business où l’échec du candidat bénéficie plus à l’auto-école qu’un succès. Surtout quand tout est facturé à ce point, et que les épreuves sont ainsi faites. Je comprends mieux pourquoi cette auto-école possède une piste flambant neuve, pourquoi elle a une dizaine de voitures et tous ces véhicules (remorque avec son bateau, motos, scooters, MP3...), pourquoi elle a cinq agences dans toute la Vendée, et une deuxième piste à la Roche... Je me demande aussi pourquoi il faut absolument se rendre à trois quart d’heures de route pour l’examen. Sa Seigneurie l’inspecteur ne peut-il donc bouger son cul ? Une facture arrive au courrier, moi qui pensais être à environ 14 heures de leçon, pour eux j’en suis à quasi 19 ! Encore quelques centaines d’euros à jeter par la fenêtre. Je passe en agence pour payer et demande à la secrétaire si elle peut se renseigner auprès du mono afin de savoir si au prochain examen ma moto pourra être mise sur remorque, car je n’imprime pas les billets de banque et souhaite éviter d’arriver congelé. Celle-ci dit qu’elle me rappellera. Là-dessus quelque temps passe, je trouve un meilleur emploi, bref je n’ai pas trop de temps à consacrer à tout ce boxon. Sauf qu’on ne me rappelle pas, évidemment. Je me rends donc à l’auto-école demander ce qu’il en est, et s’il sera possible de passer l’examen avant la réforme. La secrétaire répond pour la remorque, à propos du moniteur : "Oh ben il sait pas trop..." ; quant à l’examen c’est cuit, pas de conduite possible avant la réforme. C’en est assez. Devant tant de pratiques écœurantes je demande à ce qu’on me rende mon dossier immédiatement. Voilà où j’en suis maintenant. Après plus de quarante heures de leçons et des milliers d’euros perdus, je n’ai RIEN d’autre que mes yeux pour pleurer. J’ai claqué l’équivalent de deux permis, j’ai passé des heures à apprendre des fiches débiles comme un gamin apprendrait une poésie à l’école, à faire le pitre entre des cônes, et en prime je me suis fait avoir par les pratiques dégueulasses de l’auto-école, tout ça pour RIEN du tout. La question est : et maintenant, je fais quoi ? Merci d’avance pour votre aide. |
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![]() FRED ![]() le 13 novembre à 12:02 | Le calvaire du candidat au permisle taux de réussite au plateau au 1er passage, c’est de l’ordre de 50%. Donc si personne n’y arrive dans ta moto ecole, y’a peut etre un problème. |
![]() Lila GsxR ![]() le 12 novembre à 22:14 | Le calvaire du candidat au permisBonjour à tous, Bonjour Anonyme, je te rejoins à 200% sur toute la ligne ! |
![]() BRUNO ![]() le 4 mai à 01:38 | Le calvaire du candidat au permisBonjour à toutes et tous, Tout à fait d’accord avec vos commentaires...Cet examen d’épreuves "lentes et rapides" n’est tout bonnement qu’une pompe à fric. J’en suis même à me demander s’il n’existe pas d’accord financier (dessous de table) entre auto-école et Inspecteurs(trices) afin que les élèves ne réussissent leurs examens qu’au dernier essai et encore !!! Je veux dire par là que les inspecteurs se trouvent être bizarrement indulgents pour certains candidats et très sévères pour d’autres (pourquoi ?). Sur ce bonnes ballades à tous ceux qui le peuvent et qui n’ont pas abandonné... |
![]() J-F ![]() le 25 mars à 12:16 | Le calvaire du candidat au permisBonjour à tou(te)s, |
![]() soprano01 ![]() le 20 février 2018 à 17:54 | Le calvaire du candidat au permisBonjour Colinou et merci pour tes conseils et de faire partager ton expérience. |
![]() Colinou ![]() le 6 février 2018 à 13:03 | Le calvaire du candidat au permisBonjour, j’ai lu avec intérêt le récit de tes aventures de ’motard en devenir’ dans lesquelles, il faut le reconnaitre, je me suis bien retrouvé ... J’ai en effet rencontré les difficultés que tu évoques (je passe sur le code et les fiches à apprendre qui, si tu es un mimimum besogneux, s’absorbent en quelques semaines) dans mon passage (mes passages ..) du plateau. J’étais comme toi, émotif, ce qui m’a complètement fait perdre mes moyens au slalom lent. Particulièrement écoeuré par ce système bien huilé et extrêmement couteux, j’ai essayé de concentrer mon énergie à résoudre le problème. Voici comment j’y suis parvenu : Ainsi, je me suis inscrit au permis moto en septembre 2016, j’ai eu mon code fin octobre, passé un premier plateau que j’ai raté mi janvier, puis un 2è que j’ai eu fin février. J’ai passé la conduite la semaine suivante. Et j’étais tout bon pour acheter une moto début mars (Triumph Street Scrambler). Mon permis m’a pris 5 mois et coûté 1 700€. J’espère que ces quelques lignes te donneront envie de remonter en selle car c’est vraiment maintenant, selon moi, que ça peut se jouer et que tu pourras passer l’été sur une bécane ! A très bientôt. Colin |
![]() soprano01 ![]() le 21 juillet 2017 à 21:00 | Le calvaire du candidat au permisBonsoir à tous. |
![]() soprano01 ![]() le 5 juin 2017 à 13:13 | Le calvaire du candidat au permisBonjour Eric. |
![]() Anonyme ![]() le 4 juin 2017 à 22:13 | Le calvaire du candidat au permisBonsoir Soprano, A+ |
![]() soprano01 ![]() le 3 juin 2017 à 10:38 | Le calvaire du candidat au permisAh oui, tu es un peu vieux quand même.....(o ; |
![]() Patrice333 ![]() le 2 juin 2017 à 23:28 | Le calvaire du candidat au permisbah oui on ne peut qu’être d’accord avec toi...par contre tu n’as peut être pas compris, ou je me suis mal exprimé, j’ai 47 ans, et pas tout tout jeune non plus :), donc il n’est pas question d’une jeune qui parle à un vieux :) Accrochez vous... |
![]() soprano01 ![]() le 2 juin 2017 à 23:13 | Le calvaire du candidat au permisBonsoir Patrice et merci de revenir vers nous,....les vieux. |
![]() Patrice333 ![]() le 2 juin 2017 à 21:29 | Le calvaire du candidat au permisBonsoir à tous, pffff quand je lis vos témoignages, ça me peine vraiment pour vous. Je partage ce sentiment d’injustice, même si je n’y suis pas du tout confronté, ayant passé mon permis en 1989, à 19 ans (direct gros cube à l’époque 750 Stinger, mais j’avais la tête sur les épaules, heureusement....). C’est terrible de se retrouver bloqué simplement par le permis, car si jeune on a peut être plus de facilité, car moins peur aussi, il faut bien l’avouer, (je me rappelle mes entraînements au plateau rapide...une folie, je balançais tellement la moto que les protège-carters frottaient de partout, le moniteur était "inquiet" et moi j’en rigolais....), et bien plus âgé on est aussi plus responsable et plus prudent, c’est une réalité, une évidence.. |
![]() soprano01 ![]() le 1er juin 2017 à 23:31 | Le calvaire du candidat au permisBonsoir Eric et merci pour tes encouragements. |
![]() Anonyme ![]() le 1er juin 2017 à 21:21 | Le calvaire du candidat au permisQuand je lis vos galères , je ne regrette pas d’avoir passé mon permis il y a 40 ans, tout était plus simple sans sombrer dans la nostalgie facile, Bon courage et bonne chance à vous les gars. |
![]() soprano01 ![]() le 1er juin 2017 à 20:13 | Le calvaire du candidat au permisBonjour. |