La 1098 S remplace la 999 qui n’aura guère convaincu malgré une esthétique novatrice. Elle hérite d’un imposant monobras, d’un double optique plongeant, d’échappements ronds et apparents sous un mini dosseret de selle. Elle passe sous la barre des 200 kg grâce à un sérieux allégement du bloc-moteur, des roues et du cadre.

Si les jambes sont moins pliées 999, le buste est désormais totalement basculé sur l’avant, et pèse sur les avant-bras, tout en restant dans la norme des hypersportives du moment.

Le twin nommé Testastretta Evoluzione est bien plus puissant en version libre que son aîné. Il se montre peu souple sous 2 000 tr/min, mais enchante le pilote passé 3 000 tr/min avec une poussée musclée, linéaire et totalement maîtrisable. Secondé par une boîte rapide et précise, il chante juste quel que soit le régime jusqu’à la coupure d’allumage. Une clé USB permet d’enregistrer les paramètres moteur.

Malgré la perte de 55 ch sur la version française, on n’a jamais l’impression de mener un moteur dénaturé. La bride limite seulement la rotation complète de la poignée. Le moteur fonctionne à plein sur le tirage restant.

Avec ses suspensions Öhlins entièrement réglables et une assiette ajustable, le pilote dispose ici d’une vraie machine de compétition, destinée avant tout aux billards des circuits. Sur route, il faudra veiller à l’assouplir un peu pour s’affranchir correctement des revêtements imparfaits et limiter aussi les amorces de guidonnage. Malgré un empattement un peu plus long que sa devancière, elle se montre en effet très réactive à la moindre boursouflure.

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