Par rapport au modèle 2000, la Kawasaki ZX-12 revient aujourd’hui dans une livrée de grande classe et avec pas moins de 140 nouvelles pièces ; à croire que le premier modèle était une présérie ! Toutefois, malgré un travail sur le châssis et la géométrie de direction, la ZX-12 reste légèrement sous-vireuse à l’attaque. Elle nécessite force contre-braquages et appuis sur les repose-pied pour être menée dans les virages serrés, même si l’avant s’avère un peu plus vif jusqu’à 100 km/h. Une trajectoire qui se referme peut surprendre, d’autant que la machine se raidit sous l’action des freins.

Sur routes bosselées, les suspensions assurent une bonne tenue de route mais s’avèrent sèches sur les petits chocs. Côté train avant, des amorces de guidonnage peuvent survenir en mettant gaz en grand sur une portion fripée. Mieux vaut donc prendre progressivement la mesure de cet engin de 250 kg avant de le brusquer. En revanche, sur les bons revêtements, fourche et combiné de qualité assurent un confort honorable et concourent à la tenue de cap impériale quel que soit le rythme.

Le Ninja cingle sous de fauves accélérations, en ne tirant les rapports qu’à 6 000 tours (zone rouge 12 000 tr/min). La souplesse de la Kawasaki ZX-12 est exemplaire : en sixième, la mécanique tracte sans rechigner et avec vigueur dès 2000 tr/min. Seul défaut perceptible, à la coupure brutale des gaz, un petit trou de carburation (injection). La boîte de vitesses n’est guère critiquable, simplement ferme, et bruyante au passage de la seconde. Les à-coups dispensés par l’ancienne version ont été gommés.

Côté confort, la bulle a gagné deux centimètres en hauteur et s’est élargie. La position n’est pas radicale mais 50 kilomètres entre les files d’une autoroute saturée donnent des fourmis dans les mains (appui sur les poignets) et font grincer les hanches (repose-pied trop hauts). Les grands espaces arrivent donc comme une libération, quand la pression sur le buste vient soulager les avant-bras, vers 130 km/h. Sur autoroute, elle pêche par son autonomie : 170 à 210 km avant réserve selon l’humeur du poignet droit. Les 3 litres restant sont un peu juste avec une consommation oscillant entre 7,5 à 9 l/100 km. Gare à la panne.

Extrait du Moto Mag n°188

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