Doté de suspensions et d’une selle confortable (et très basse 69 cm), le "roi de la route" glisse sur l’asphalte sans heurts. Parfait pour le tourisme ? Pas totalement pour nos contrées. Les jambes sont trop en avant pour pouvoir soulager les reins sur routes bosselées. On aurait préféré des platines plus en arrière à la façon des Guzzi California. Second obstacle, le poids. Autant la maniabilité est surprenante malgré les 348 kg tous pleins faits, autant les manoeuvres à l’arrêt peuvent devenir scabreuses. Le guidon extra-large devient là un handicap. La Road King sera plus à l’aise pour faire demi-tour sur le parking d’un motel que dans une ruelle corse. Deux bons points toutefois : le pare-jambe protège bien des chutes à l’arrêt et permet de redresser l’engin sans trop d’efforts. Par ailleurs, la béquille latérale empêche la moto d’avancer et de choir lors d’un stationnement en pente.

La protection du saute-vent acceptable jusqu’à 120 km/h. La consommation moyenne de 5,5 l/100 km permet des étapes de plus de 300 km sans ravitailler. Dommage que l’orifice de remplissage soit trop petit. Attention aux giclées d’essence. Les vibrations sont bien filtrées (merci les silent blocs), et si le couple se manifeste, c’est sans violence. Côté freinage, l’arrière s’avère excellent mais l’avant demande un bel effort sur levier. Au moment de laisser sa moto, le conducteur appréciera l’alarme montée en série, (parfois perturbée par les relais hertziens) mais pestera contre les valises qui n’acceptent pas un casque.

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