Bilan occasion

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Honda 250 NX : pot Honda 250 NX : amortisseur Honda 250 NX : moteur Honda 250 NX :  utilitaire

Agile, maniable et docile, elle ménagera les nerfs du motard urbain. Le dimanche venu, ses qualités permettent les escapades tranquilles hors des sentiers battus, pour peu que le pilote ne s’endorme pas durant les trajets de liaison autoroutiers... Car ce petit mono increvable et économique est tout sauf un foudre de guerre ! Ce percheron fidèle est le meilleur moyen pour ne plus rater un rendez-vous ou un cours à la Fac. A traquer d’occasion pour la rentrée...
C’est l’outil de balade idéal pour les tarmos serrés du porte-monnaie.

Au jeu des comparaisons avec la 125 du même tonneau, il est au moins un domaine où la 250 NX n’a pas à rougir, c’est sur le budget utilisation. En consommant en moyenne 3 l/100 km d’essence et un dé à coudre d’huile tous les 1000 km, la 250 fait presque pardonner ses modestes prestations moteur. La fiabilité générale et mécanique en particulier, ne réserve aucune mauvaise surprise. Il est difficile de prendre en défaut la NX, qui se prête idéalement à l’usage "utilitaire". Jamais de coup de blues les petits matins humides, même en couchant dehors... Au niveau finition, la 250 ressemble à la grosse Dominator : les peintures, traitements de surface et assemblages sont un cran au dessus de la concurrence (ce qui justifiait son prix de vente en neuf de 5000 F supérieur aux autres trails 250 cm3). La petite "Domi" sait rester pimpante pour longtemps. Le freinage est un autre héritage heureux de la 650 cm3. Puissant, précis et endurant, il rend la machine très sûre lors des manoeuvres d’urgence, et agréable en montagne (quand on prend enfin de la vitesse, en roue libre dans les descentes...).

L’adage de La Fontaine prend une fois de plus toute sa dimension avec la NX 250. Ainsi, la petite Dominator s’est elle emparée sans complexe du plumage de la 650, sans en avoir gardé le ramage... Le punch et le caractère de la grosse NX est imperceptible, même en réduction, dans la petite. Le petit mono reste trop policé, voire singulièrement creux dans les bas régimes, et perd même un poil d’allonge et de hargne en comparaison du bloc simple arbre de la XLR. Certains n’hésitent pas à la comparer à la 125 "Transcity", l’un des poumons les plus célèbres parmi les huitièmes de litre (après la Rebel et la Virago...). Dommage, d’autant que sur les autres registres, la 250 réussit à rappeler sa grande soeur (voir "Points forts"). Animée par un moteur aussi discret, la partie cycle aurait dû l’encaisser sans broncher, mais c’était sans compter sur l’amortisseur arrière d’origine. Ce dernier est tellement souple qu’il est permis de se demander s’il a été correctement rempli d’huile, ou s’il n’était pas destiné à la 125 ! C’est le principal sujet de raillerie des possesseurs de NX, qui n’ont d’autre alternative que de le remplacer par un adaptable, puisque la monte d’origine n’est même pas réglable.

Points à surveiller

Histoire de jouer les mauvaises langues, signalons en préambule que cette Honda fait partie des modèles de la marque assemblés en Italie et qu’elle ne souffre pas pour autant de problèmes électriques en cascade... Tout juste peut-on relever une faiblesse de certaines séries de coupe-circuit (au guidon) qui assurent leur office en permanence (étanchéité défectueuse). Une panne simple à repérer puisque la machine ne démarre plus ! Cette avarie affecte en général les motos les plus anciennes (avant 92) et provient simplement d’une oxydation des contacts.
- Surveillez scrupuleusement l’état du silencieux d’échappement, qui ne doit en aucun cas présenter des traces de corrosion (surtout interne, identifiable aux boursouflures éventuelles et bruits de chicanes).
- Bien que le fait soit rare, l’addition serait en tous cas salée, puisque ce silencieux joue un rôle rigidificateur de la boucle arrière de cadre, et n’a aucun équivalent en adaptable.
- Rançon d’un freinage performant, la NX dévore parfois plus de plaquettes et de disques de frein qu’il n’en faudrait (état de surface à inspecter avec les doigts "Palmer"). Assurez vous en même temps que l’étrier n’est pas grippé par le sel ou la boue.
- Dernier souci du futur NX-iste : l’état de la robe de la belle, qui ne doit présenter aucun défaut.
- Attention : les plastiques ne sont pas teintés dans la masse mais peints, aussi les petites craquelures en surface peuvent-elles cacher de grosses fissures...

MEMO
(à vérifier en priorité)

  • Amortisseur : le combiné d’origine est une sacrée... CENSURÉ... qu’il est de bon ton de remplacer par un adaptable de qualité. Préférez donc les machines améliorées de la sorte, qui changent complètement de personnalité (et surtout de tenue de route...)
  • Moteur : ne laissez pas les quelques chevaux s’évanouir à cause d’une cartouche de filtre à air sale, et surveillez l’état de l’huile qui doit être remplacée tous les 3000 km en cas d’usage urbain permanent (attention aux huiles rincées qui perdent toutes leurs qualités).
  • Électricité : les machines les plus anciennes peuvent subir quelques avaries, généralement dues à une oxydation des contacts (surtout le coupe-circuit). Des grésillements dans le commodo droit sont suspects.

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