Cette édition 2019 des 8 Heures de Suzuka restera gravée à jamais dans les esprits. Entre une course à la victoire très disputée, un titre de champion du monde incertain jusqu’à la dernière minute et de nombreux rebondissements, la grande finale de ce championnat du monde d’Endurance 2018/2019 nous aura réservé son lot de surprises.

Kawasaki après réclamation
C’est à 11h30 à Suzuka, 4h30 heure française, que le départ de cette grande finale a été lancé. Dès les premiers hectomètres, le ton fut donné par les favoris, et notamment par le pilote français Sylvain Guintoli au guidon de la Suzuki Yoshimura, installé en tête de la course pendant près d’une heure. Il se fera ensuite dépasser par les trois équipes favorites, composée de la Kawasaki #10, pilotée entre autre par Jonathan Rea et Leon Haslam, la Honda Factory #33 et la Yamaha #21 tenante du titre après 4 victoires en 4 ans. La Kawasaki tirera son épingle du jeu, notamment grâce à un Jonathan Rea en feu. Coup du sort : il chutera sur une trace d’huile à 2 minutes du drapeau à damier, provoquant un drapeau rouge et donc l’arrêt de la course. Elle sera alors disqualifiée pour ne pas avoir été ramenée 5 minutes après la fin de la course dans le Parc Fermé. Kawasaki décide alors de faire appel, en expliquant à la direction de course que la règle des cinq minutes ne devait pas s’appliquer, la course n’ayant pas été déclarée terminée au moment du drapeau rouge.

Après avoir porté réclamation et convaincu la direction de course, c’est finalement la Kawasaki #10 pilotée par Jonathan Rea, Leon Haslam et Toprak Razgatlioglu qui est déclarée vainqueur. Les pilotes de la Kawasaki apprendront quelques heures après leur victoire sur tapis vert. Elle s’impose devant la Yamaha Factory #21, pilotée par Alex Lowes, Michael van der Mark et Katsuyuki Nakasuga. La Honda Factory Red Bull #33 complète le podium.

Kawasaki titré
Ça y est, le « maître » Dominique Méliand tire sa révérence après 15 titres de champion du monde obtenus avec le SERT. Rien n’aurait été plus beau qu’une 16e couronne pour nous quitter, mais le destin en aura voulu autrement...
En effet, le moteur de la Suzuki du SERT a lâché à 6 minutes de l’arrivée. Par la suite, l’huile répandue sur la piste par cette machine pilotée, à ce moment là, par Étienne Masson, entrainera la chute de la Kawasaki #10, et donc l’interruption de la course.
Ce malheur fera le bonheur du Team Kawasaki SRC de Gilles Stafler, sacré champion du monde pour la première fois de son histoire.

On retiendra de cette édition 2019 un scénario de dingue, avec un dénouement triste pour les uns, et heureux pour les autres.

Photos : FIM EWC

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