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De la gueule
A en croire le clip promotionnel, la Dorsoduro 1200 est incroyable, un truc capable de tout, à essayer au plus vite pour être convaincu. C’est donc super-motivé que nous prenons le guidon de cette machine. Comme toujours chez Aprilia, le style, la finition et les petits détails techniques font la différence sur la concurrence.

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La prise en main est facile, la selle haute (870 mm) mais étroite (140 mm) et le large guidon façon enduro met en confiance pour les manœuvres en zone urbaine. Petit moment de plaisir, la mise en branle des deux grosses gamelles forgées. La moto s’ébroue dans un bon gros son rock’n’roll. Mode cartographique « Touring » sélectionné, antipatinage connecté, la « Dos dur » se fait docile dans les rues étroites. Le twin est étonnamment souple, l’accélérateur électronique « ride by wire » est maintenant bien maîtrisé et le diamètre de braquage extra-court (4,50 m) se joue des obstacles. Pour une machine présentée comme « virile », elle se comporte presque comme un gros scooter en ville.

En route pour les virolos
Direction le paysage rural et des virages : passage en mode « Sport » et antipatinage au maximum. On commence à chahuter l’italienne, bien servie par un twin super-disponible à tous les régimes. Il sait reprendre bas dans les tours, se montre bien rond de 3.000  à 7.000 tours dans une joyeuse sonorité ; les derniers chevaux débarquent à l’approche des 8 000 tours. On est loin de l’allonge d’un « Testastretta » Ducati, mais au quotidien, ce caractère plein est un allié.

« Suspattes » à changer !
Dommage, cependant, que la partie-cycle soit à l’agonie… Aprilia produit la RSV4 d’une efficacité redoutable, comment peut-elle se fourvoyer à ce point sur l’équilibre de cette Dorsoduro ? Faisons simple : dès qu’on envoie le jus, la machine se désunit et perd toute rigueur.
Les raisons sont multiples : assiette propice au cabrage, sous-virage perpétuel, amortisseur arrière en butée à chaque grosse accélération, amortissement hydraulique trop faible à l’avant comme à l’arrière, précontrainte inégale entre la fourche (dure) et l’amortisseur (mou)… Bref, il serait impératif de revoir l’accord de ces deux éléments, voire de les changer pour quelque chose de plus rigoureux ! D’autant que malgré les tentatives de réglages à chaque arrêt photo, les qualités dynamiques de la Dorso ne se sont guère améliorées.

Verdict. Copie à revoir impérativement ! Belle gueule, finition flatteuse, bon moteur, freins efficaces (et ABS performant), électronique maîtrisée et bienvenue, l’Aprilia Dorsoduro 1200 possède de gros atouts. Mais des suspensions de piètre qualité (tarages, accords, géométrie) ternissent un tableau qui pourrait facilement devenir idyllique… Pour le prix, on pourrait prétendre à du matos suédois, comme sur la formidable RSV4 Factory APRC (à l’essai dans le numéro de février).

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