Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, en marge des manifestations étudiantes contre la loi Devaquet qui duraient depuis plusieurs semaines, Malik Oussekine mourrait sous les coups d’un membre du peloton voltigeur motoporté, composé de policiers à moto chargés du maintien de l’ordre dans Paris, sous les ordres du ministre de l’Intérieur Charles Pasqua.

Le meurtre de cet homme, étudiant mais pas impliqué dans les manifestations (il sortait d’une boîte de jazz), s’inscrira comme un épisode des plus sombres de l’histoire récente de la France, comme de celle de la moto. Car, quand notre véhicule préféré devient l’outil de la violence policière, on se met en colère ! Et on est soulagé de savoir que ce peloton a été dissout après cet événement.

Fait divers incarné
Dans cette bande dessinée rigoureuse, tant par le récit de l’événement quasiment minute par minute que par le style, le fait divers est retranscrit avec justesse et précision à travers des personnages qui l’ont vécu. Olivier, Estelle, Martin, Oscar, Jean-Luc, Alain, Lise, Hassin, Francky... Ces personnages vivant une soirée presque comme les autres vont devenir les acteurs de la tragédie.

Le trait en noir et blanc du dessin ajoute au drame, reflétant l’absurdité de certains comportements humains dans des situations qui deviennent incontrôlables.

Bande dessinée
« Contrecoups Malik Oussekine »

Auteurs : Jeanne Puchol et Laurent-Frédéric Bollée
Éditeur : Casterman
208 pages ; 17 x 24 cm ; 18,95 €.

À lire à ce propos sur Liberation.fr : Le « syndrome Malik Oussekine » existe-t-il encore ? ; enquête sur les conséquences du décès par rapport à l’organisation de la police assurant la sécurité des manifestations.

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