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Le propos, c’est la difficulté d’exister, de se trouver, quand un drame bouleverse une vie avant sa seconde décennie.

Et la moto dans tout ça ? Un simple contexte… Se cherchant, l’héroïne va transgresser quelques règles pour approcher une bande de motards. Elle va vibrer en fuguant vers ces « casse-cou » à blouson noir vintage, qui se cherchent des poux autour de quelques glissières dans une zone industrielle de banlieue.

Un poil court… On attendait manifestement trop du contexte « bécane » de ce film. Les scènes censées représenter Rungis se réduisent à un bout de bitume à côté d’un entrepôt, cadré serré. Des motos, on entend plus ronronner les mécaniques qu’autre chose. Les échappées belles à deux-roues, on ne les sent pas.
C’est froid… L’unique scène dynamique, où l’héroïne est transportée derrière son copain, se joue à deux à l’heure. On a l’impression que, dans le casque, un technicien dit au pilote : « va moins vite, va moins vite, tu vas casser la bécane ! » L’approche technique semble avoir été bidouillée avec les moyens du bord. C’est décevant.
Dommage pour le moto-club ayant œuvré bénévolement à la réalisation du film, comme le relate La Vie de la Moto, dans son édition du 3 novembre dernier. Notre enthousiasme de motard pour le projet a été quelque peu douché par des contraintes que l’on suppose techniques et économiques.

Film estampillé moto. On en serait resté là si, dans les médias grand public, la promotion du film n’était faite à grand renfort d’imagerie motocycliste. Portant blouson noir, se consumant dans ces joutes mécaniques plus idéalisées que montrées, les motards sont présentés comme les derniers rebelles par des critiques ayant sans doute rarement approché cet univers.
La comédienne Léa Seydoux pose en motarde, avec combin’ sixties fashion, sur la couverture des Inrockuptibles. Elle se façonne une image à la Bardot.

Sur notre faim. Certes, cette image n’appartient à personne. Mais on aurait aimé mieux que des bouts de scènes sur la moto. On aurait aimé qu’un film qui s’appuie sur les événements de Rungis traite les runs sauvages avec plus de respect. Et, pourquoi pas, aborde ce à quoi ils ont abouti : la réalisation du circuit Carole, en hommage à une jeune fille tuée lors de ces poursuites sur route ouverte.
Que les fans de moto le sachent : s’ils vont voir « Belle Epine », ils se délecteront d’une belle histoire sur l’adolescence. Pas d’une histoire de motards.

La bande annonce de « Belle Epine », réalisé par Rebecca Zlotowski, en salles depuis le 10 novembre :

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