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Carole : l’enquête ! Circuit Carole : pas de fermeture immédiate François Asensi, maire de Tremblay-en-France Circuit Carole : 7 jours/7 Circuit Carole : mixité

L’avis du maire est intéressant, mais reste subordonné à l’obligation de trouver un nouveau site pour Carole 2 avant de démolir Carole 1. Un problème de taille, que François Asensi ne résoud pas. En tous cas, il n’en veut plus sur sa commune !

Quel avenir dessinez-vous au circuit Carole d’ici à 2012 ?

Les motards de l’Ile-de-France ont besoin d’un circuit digne de ce nom et conforme aux règles de sécurité. La ville de Tremblay-en-France en est convaincue et a toujours milité en ce sens. Nous avons, simplement, le sentiment que maintenir le circuit où il est n’est respectueux ni envers les motards ni pour les riverains. J’espère donc qu’en 2012, un circuit moto, satisfaisant les besoins des motards, aux règles de sécurité et normes environnementales sera construit en région Ile-de-France. Le circuit Carole, n’est plus adapté aux besoins actuels et aux normes environnementales. Il n’a donc pas vocation à rester sur le territoire communal. Le provisoire qui dure depuis 28 ans doit prendre fin. La décision de son déplacement relève de l’Etat, mais je m’engage à militer pour que l’arrêt d’exploitation de l’actuel circuit n’intervienne qu’à l’ouverture effective du nouveau.

Où le circuit Carole pourrait-il déménager ?

En 2003, l’Etat a demandé l’élaboration d’un cahier des charges pour la réimplantation du circuit Carole. Un nouveau circuit, moderne et bien équipé, a été défini et a fait l’objet d’un premier chiffrage très précis. Tous calculs pris en compte, ce projet de nature à satisfaire les besoins des motards, coûterait moins cher que ce que coûte le maintien du circuit actuel.

Quel est l’impact financier du Circuit Carole sur votre commune ?

La présence du circuit Carole sur le territoire communal ne rapporte rien à la commune, sinon la taxe sur les spectacles que nous savons ne pas prélever quand il s’agit par exemple des Trophées Coluche. Annuellement, cela représente une somme de l’ordre de 1.000 €. Le circuit se trouve dans une zone commerciale, à plusieurs kilomètres du cœur de la ville et de ses commerces, la présence quotidienne des motards n’a donc quasi aucune retombée commerciale sur le commerce local.

La mairie verse-t-elle des subventions au circuit, ou bien cela est-il du seul ressort du Conseil général de Seine-Saint-Denis ?

La ville ne verse aucune subvention. Le circuit Carole est déficitaire en raison, entre autres choses, de la gratuité d’un certain nombre d’entrées et des coûts d’accès particulièrement bas. Le déficit d’exploitation (30 à 40% suivant l’année) est intégralement couvert par le Conseil général de la Seine-Saint-Denis. En 2005, ce déficit représentait de l’ordre de 374.000 € pour un montant de 1.050.000 € de dépenses globales.

La présence des motards sur le territoire de Tremblay est-elle une source de nuisances ou d’insécurité pour les riverains ?

Nos populations sont déjà soumises aux nuisances de l’aéroport et à celles de la N 104 (Francilienne). Le circuit ajoute ses propres nuisances. La présence de motards ne me semble pas de nature à provoquer des nuisances. Par contre, je suis inquiet concernant la pratique « sauvage » des mini-motos dans nos quartiers.

Qu’est-ce qui, selon vous, serait à revoir ou à conserver pour le bon fonctionnement de cette structure ?

Ce nouvel équipement doit être porteur d’ambitions. Il devra, en premier lieu, respecter la vocation actuelle d’animation sportive, sociale, en mettant également l’accent sur la formation, la prévention et la sécurité. Mais pourquoi ne pas envisager une homologation en vue des compétitions internationales, un accueil d’activités karting, moto-cross, l’utilisation des espaces résiduels du circuit moto par des activités complémentaires (auto-modélisme, activités commerciales liées à la moto) ?

Propos recueillis par François Barrois

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