Sacha Houlié, motard et député LREM de la deuxième circonscription de la Vienne, s’est précédemment opposé à l’interdiction de la pratique de l’interfile. Face au contrôle technique moto, il a soutenu à nouveau la FFMC (Fédération des Motards en Colère) en organisant, le 13 avril 2021, une réunion par visioconférence entre les représentants de la FFMC, de la FFM (Fédération Française de Motocyclisme) et le ministère des Transports.


Contrôle technique moto : Sacha Houlié, FFMC et FFM s’unissent et argumentent

L’objectif du député et des fédérations est clair : au 1er janvier 2022, la France doit déroger à l’obligation communautaire de contrôle technique (CT) pour les deux-roues motorisés. Ainsi, Sacha Houlié rappelle au ministère des Transports que cette dérogation avait été soutenue par la France lors de l’élaboration de la directive européenne 2014/45 sur le CT. Elle est également envisagée par la Finlande, l’Irlande et les Pays-Bas.

Si la mise en place d’un CT s’avère irréalisable au 1er janvier 2022, le ministère des Transports évoque l’idée d’un contrôle « visuel » de sécurité, de bruit et de pollution. À cela, les trois intervenants ont rappelé la nette opposition des usagers de 2RM, en témoignent les 30 000 motardes et motards présents lors des manifestations des 10 et 11 avril 2021 partout en France. En abordant, entre autres et études à l’appui, l’accidentalité, la formation des motards, le bon entretien des motos par leurs usagers, la fluidification du trafic et le faible kilométrage annuel des 2RM, des réserves ont été argumentées par nos représentants sur l’utilité d’une telle mesure.

« Nous avons également sensibilisé les services de l’État sur le coût d’une telle mesure et l’impossibilité matérielle de mettre en œuvre une telle mesure au regard de l’inadaptation des centres techniques existants. », ajoute Sacha Houlié


Des directives européennes pénalisantes

Le ministère des Transports, saisissant les enjeux complexes d’un tel CT, a souligné les risques de pénalités financières que l’Europe imposerait à la France en cas de non respect de la directive sans motifs recevables. De fait, le ministère s’est rapproché des États membres souhaitant s’affranchir de l’obligation d’un CT moto. De son côté, la FFMC s’est portée garante de la transmission d’études et analyses justifiant les mesures alternatives en faveur de la sécurité des deux-roues motorisés. L’objectif étant de justifier l’inutilté du contrôle technique moto en France auprès de l’Union européenne.

Un point sera organisé le mois prochain par l’ensemble des participants à cette réunion.

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