En ville, la lourdeur de la direction pose problème, car les bracelets d’origine offrent un faible bras de levier sur le train avant : en dessous de 50 km/h, la direction requiert des bras d’haltérophile. Cependant, souple et coupleux, le moteur évite au pilote de trop solliciter la boîte, rapide et précise.

Sur revêtement lisse et sinueux, le rythme augmente, car les performances du châssis rigide assurent une tenue de route irréprochable. Avec la vitesse, la direction se fait vive et directe. Le train avant appartient à ce qui se fait de mieux en la matière. Tout juste marque-t-il le pas à l’adhérence dans les gauches pris en accélération. L’amorce, rare, de délestage à droite se contrôle aisément du frein arrière. Les trois amortisseurs s’accordent à merveille pour parfaire la liaison au sol et contenir avec brio les envolées du moteur.

Face à la cavalerie, seul le pneu arrière avoue ses limites en crissant régulièrement à la remise des gaz. À l’accélération, le 1300 assène des poussées franches jusqu’à la zone rouge. Au ras du bitume dans un panier exempt de pare-brise, le singe très actif voit les virages lui sauter au visage. Le freinage exige beaucoup de fermeté sur le levier droit et la pédale.

Cet attelage est capable d’atteindre des vitesses prohibées (environ 180 km/h). Nul besoin de rouler aussi vite pour que le moindre déplacement se transforme en spéciale de rallye routier. Si le tarif (26.419 €) et le coût d’usage n’ont pas découragé l’acheteur, il devra se faire violence pour garder la tête froide au guidon !

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