« Trop d’anglicismes sont entrés dans notre vie courante en France ces dernières années… » estime Alain Joyandet, secrétaire d’État chargé de la Coopération et de la Francophonie. Et c’est pourquoi, à la suite d’un concours baptisé « Francomot » lancé par ce même ministre, le mot tuning est désormais persona non grata dans tous les écrits franco-français qui se respectent. Il y sera, comme dit dans l’allocution annonçant les résultats le 30 mars 2010, par le nouveau vocable « bolidage ».

Par voie de conséquence les désormais ex « tuneurs » français ont toutes les chances de devenir des « bolideurs ». L’inventeur de ce nouveau mot français est Charles Fontaines, un étudiant en journalisme de Lyon qui gagne ainsi, non pas à être connu, mais un séjour tous frais payés dans une ville « francophone d’importance ». Ceci en attendant peut-être d’intégrer la rédaction de Bolidage Magazine ?

Les autres anglicismes exclus à l’issu de ce concours sont : chat (prononcez t’chate), talk (prononcez taulke), buzz (prononcez bœuz) et newsletter (prononcez niouzeletteur). Ils deviennent « eblabla » ou « tchatche » pour le premier, tandis que buzz se transforme en « ramdam ». Ce qui revient en quelque sorte à remplacer un anglicisme par un arabisme. Talk pour sa part devient « débat », et ceci grâce à un ingénieux élève ingénieur des Arts et Métiers de Paris. Enfin newsletter devient « infolettre ».

« Il s’agit par ce concours de ne pas laisser la paresse linguistique nous gagner, nous devons faire honneur à cette langue qui a déjà fait le plus difficile, préserver sa richesse au fil du temps et s’enraciner sur les cinq continents », a aussi déclaré le lanceur de concours incongrus. Il est vrai que monsieur Joyandet, réputé depuis quelque temps pour son amour prononcé des avions de luxe, n’en est plus à une coûteuse et inutile envolée près. Aux frais du contribuable, bien sûr.

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