Les membres du panel 2-roues Lab’, le laboratoire d’études de l’assurance Mutuelle des Motards, ont été une nouvelle fois mis à contribution pour apporter un éclairage inédit sur la question du vol.

1497 motard(e)s ont ainsi répondu, entre le 17 et le 27 avril 2021, à un questionnaire destiné à analyser la perception des conducteurs de deux-roues sur vol à travers trois thématiques : la perception du vol, les moyens de protection, la géolocalisation.

Une étude d’autant plus intéressante qu’elle permet à la Mut’ d’affiner sa stratégie contre ce fléau en augmentation (seuls 28 % des motos volées sont retrouvées). Mieux lutter contre le vol a des répercussions positives pour la communauté des sociétaires qui pourraient ainsi voir leur prime ou leur franchise être allégées.

Les moyens de protection
Malgré un taux d’équipement majoritaire (91 % de motos équipées de blocage de direction, 60 % d’un anti-démarrage ou d’une clé codée), seuls 11 % des panélistes font confiance à ces dispositifs pour éviter le vol. Les constructeurs ont de manière générale à gagner en crédibilité : 60 % des sondés déplorent leur manque d’innovation leur permettant de conserver leur véhicule.

Quant au gravage de pièces essentielles avec un numéro d’identification, il ne recueille qu’un tiers d’avis positifs (52 % de véhicules gravés, et seulement 17 % d’abonnements renouvelés pour continuer à être inscrit sur la base de données Argos consultée par les forces de l’ordre en cas de doute).

Les antivols mécaniques ont davantage la cote —82 % des panélistes possèdent au moins un U— en dépit d’une réelle problématique de transport (31 % ne l’emportent pas hors du domicile).

Comparés aux bloques-disques, ces antivols permettent d’arrimer la moto à un point fixe. Encore faut-il qu’ils soient utilisés ! Seuls 32 % des répondants fixent leur 2-roues sur le mobilier urbain et 20 % le font sur les arceaux présents sur les places de stationnement.

68 % des personnes interrogées n’attachent jamais, ou rarement, leur moto à un point fixe car ils les trouvent trop éloignés (44 %), car l’antivol n’est pas adapté (37 %) ou encore faute de place de stationnement libre (27 %).

Plus facile à activer, l’alarme est employée à 69 % sur les 15 % de motos équipées, majoritairement de série.

Après le vol

En cas de disparition, le bon réflexe est d’abord de vérifier auprès des forces de l’ordre si le deux roues n’a tout simplement pas été emporté à la fourrière.

La seconde étape, en cas de réponse négative, est de déposer plainte (2/3 des panélistes le font) pour permettre à son assureur d’ouvrir un dossier sinistre, voire de lancer une demande d’assistance si besoin.

Pour retrouver la moto ou le scooter, les forces de l’ordre recueillent le taux de confiance (42 %) le plus élevé, contre 16 % au propriétaire, qui pense remettre la main dessus par ses propres moyens, et 13 % à un traceur.

Les traceurs

C’est l’accessoire en vogue. Si 1/3 des répondants ne connaissent pas ces balises qui permettent de situer l’emplacement de son véhicule à l’aide d’un smartphone, ils sont 7 % à en utiliser pour son potentiel à retrouver la moto après un vol (68 % des motivations).

Les 93 % restants sont dissuadés par le coût de l’abonnement (73 %) et le prix à l’achat (52 %) qu’ils jugent prohibitifs.

Bilan

On le voit, beaucoup reste à faire pour diminuer le vol, tant du côté des constructeurs avec des systèmes plus efficaces, des accessoiristes, de spouvoirs publics pour offrir des infrastucures plus nombreuses et sûres et, bien sûr, des motards eux-même pour utiliser correctement les outils mis à leur disposition. Le guide gratuit Ras le Vol est à ce titre une précieuse source de conseils.

Pour en savoir plus sur 2-roues Lab’ et devenir panéliste : 2roueslab.mutuelledesmotards.fr

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