Motomag .com : Certes, mais à part NT1 qui s’apprête à diffuser les courses de Motogp et le Dakar, peu de discipline moto réussissent à faire parler d’elles dans les médias...

Stéphane Clair : « On rencontre plusieurs obstacles au développement des sports mécaniques dans les médias. Tout d’abord, il est extrêmement difficile de trouver des partenaires en dehors du monde de la moto. Il faut qu’on arrive à sortir de cette économie de niche, faire comprendre aux annonceurs que le public motard est avant tout un public de consommateur. Plusieurs pays européens diffusent des sports motos aux heures de grande écoute, alors qu’en France, le motogp n’est toujours pas diffusé sur une chaîne hertzienne. Je reste convaincu que l’on peut dépasser notre public de passionnés, en passant par des médias généralistes notamment. Il y a encore beaucoup de travail à faire de ce coté là. »

Motomag.com : Plusieurs disciplines sont en train de se restructurer autour de la notion de réduction des coûts, notamment le motogp . Certains teams officiels se retirent de la compétition comme Mitsubishi qui arrête le rallye raid.... Est-ce que tout cela ne vous fait pas peur ?

Stéphane Clair : « Il est certain qu’on redoute le moment où les équipes autant que les annonceurs vont se retirer de la compétition. Ces dernières années, on a connu une course à l’armement qui a fait exploser les budgets, réduisant considérablement le nombre d’entreprises capables de suivre financièrement. Pour endiguer le phénomène, certaines organisations modifient leurs règlements, en imposant un moteur par course par exemple. Nous, on préfère favoriser les pilotes amateurs, qui forment les ¾ de nos engagés, en permettant aux passionnés qui viennent en camping-car de courir aux cotés des pilotes professionnels. Les formules « clés en mains », où le pilote ne gère ni la préparation de la machine ni les problèmes d’assistances me semblent être un bon compromis. Cela va entraîner des changements dans l’organisation, dans le tracé des étapes et dans le suivi des pilotes non chevronnés. A nous de savoir trouver les bons compromis. »
Pour l’instant, on fait le gros dos, en attendant que l’orage passe. On est inquiet, mais les beaux jours vont forcément revenir. Les pilotes, les teams doivent y croire pour continuer à avancer. »

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