Faire découvrir aux édiles, techniciens et autres décideurs locaux les spécificités de la pratique de la moto, tel est l’objectif de ces opérations « Motard d’un jour », organisées par la Fédération française des motards en colère.

2e année
Pour sa seconde édition, programmée en semaine contrairement à l’an passé, huit communes (La Feuillade, Périgueux, Tamniès, Coulaures, Corgnac-sur-l’Isle, Ribérac, Maya et Vézac), représentées par douze élus, conseillers, responsables de voirie ou agents techniques ont fait le déplacement pour découvrir les difficultés de rouler à moto lorsque la voirie n’est pas adaptée. Le succès de cette journée a été tel que l’antenne des motards en colère de Dordogne (FFMC 24) a même dû clôturer les inscriptions sans pouvoir répondre favorablement à toutes les demandes.

La référence
La journée a débuté par l’accueil des participants autour d’un café et de viennoiseries. L’occasion d’avoir un premier échange avec les militants sur le plaisir de rouler à 2-roues, mais aussi sur les contraintes et les dangers dus à certains aménagements mal pensés. Car les aménagements routiers ne respectent pas toujours les recommandations du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement), initiateur d’un référentiel destiné aux responsables de voirie pour une meilleure prise en compte des deux-roues motorisés dans l’aménagement des infrastructures routières.

Parcours-vérité
Le parcours du jour de 24 km a été ponctué de plusieurs arrêts, stratégiquement choisis par Lionel et Fred, deux militants de la FFMC 24. Avant de prendre la place du passager, chaque participant se voit remettre un exemplaire du guide du Cerema - Recommandations pour la prise en compte des deux-roues motorisés - dont certaines pages ont été soigneusement marquées. Cela permettra de mettre en lumière le défaut constaté in situ. « Certains participants sont motards, d’autres pas du tout, raconte la FFMC. Pour certains cette journée était un baptême du feu ! » Les militants ont même eu la bonne surprise de revoir des invités présents l’an passé.

Des exemples à la pelle
Pas besoin de parcourir de nombreux kilomètres pour découvrir des points noirs. Le premier « manquement » pointé du doigt par les militants est à proximité du local de la FFMC 24 : un ralentisseur de type plateau dont l’installation est strictement interdite lorsqu’il y a un passage de bus de ville. Le signalement d’autres points permet une prise de conscience des décideurs. Un exemple parmi d’autres, au détour d’un rond-point, les rétroviseurs des motos frôlent dangereusement des poteaux positionnés trop près de la chaussée.

Durant les 2 heures du parcours, d’autres exemples en opposition avec le référentiel du Cerema seront signalés : des bourrelets non signalés qui délimitent le milieu de la chaussée, de la peinture glissante matérialisant la route, des gravillons concentrés dans un virage du fait du ravinement en cas de pluie ou du passage des véhicules, des plaques d’égout glissantes formant des trous dans la chaussée… bref, une liste à la Prévert des dangers potentiels pour un 2-roues motorisé ou pas. « Il est bon de rappeler que cela concerne, également, vos enfants et petits-enfants lorsqu’ils se déplacent avec leurs scooters, précisera un militant à son passager ».

La matinée s’achèvera autour d’un panier pique-nique qui permet de poursuivre les discussions. Espérons que cette démonstration contribuera à une prise de conscience accrue chez ces « Motards d’un jour » des difficultés que rencontrent les deux-roues motorisés dans leur quotidien, que ce soit lors de leurs déplacements professionnels ou de loisir.

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