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Etude du CEREMA sur le freinage : résultats à 50 km/h Etude du CEREMA sur le freinage : résultats à 90 km/h Etude du CEREMA sur le freinage : les distances d’arrêt moyennes Etude du CEREMA sur le freinage : Renault Clio Etude du CEREMA sur le freinage : Yamaha MT-07

Les conducteurs expérimentés, par exemple ceux qui ont suivi un stage de perfectionnement à l’Association pour la formation des motards (AFDM), le savent pour l’avoir testé lors d’un exercice pratique : malgré son gabarit et sa masse, à vitesse égale, une moto a besoin d’une distance de freinage plus longue que celle d’une voiture pour s’arrêter. Dans la circulation, il est donc important d’adapter en conséquence l’écart que l’on laisse entre son véhicule à deux roues et celui qui précède.

Freinage d’urgence
La Direction à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) le confirme, après avoir confié au Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) et à l’Union technique de l’automobile, du motocycle et du cycle (UTAC-CERAM) la réalisation d’une étude sur la comparaison du freinage en situation d’urgence entre motos et voitures particulières.

Une expérimentation a eu lieu au circuit de Montlhéry en 2015, en ligne droite et par beau temps. Les véhicules, une moto Yamaha MT-07 et une Renault Clio, ont été équipés de capteurs pour s’assurer de la synchronisation parfaite des temps de freinage.

Toutes les séquences de freinage, une centaine au total, ont été réalisées par des professionnels de la conduite moto qui ont également fait le test avec la voiture pour que la comparaison des données soit des plus rigoureuses. Leur analyse montre :
- un temps de perception-réaction identique entre le motard et le conducteur de la voiture pour freinage d’urgence (en moyenne 0,45 seconde),
- une décélération plus forte pour la voiture que pour la moto, à 50 km/h comme à 90 km/h,
- une distance de freinage plus longue pour la moto, de 3 mètres à 50 km/h et de 7,5 mètres à 90 km/h.

« En allant contre une idée reçue, fréquemment répandue, à l’aide de données scientifiques, la Sécurité routière espère apporter aux motards une meilleure évaluation des distances de freinage pour leur sécurité et celle des autres usagers, à moto comme à scooter, conclut la DSCR. Augmenter les distances de sécurité et modérer la vitesse sont plus que jamais indispensables aux motocyclistes pour diminuer les risques de collision et de perte de contrôle ».

Un constat qu’il est utile de répéter aux conducteurs de deux-roues, surtout à ceux qui, en ville, descendent d’une automobile pour enfourcher un scooter.

L’importance du temps de réaction
Rebondissons, une fois connues ces données, sur l’importance de la concentration : si les chercheurs du CEREMA ont identifié, lors de cette étude, un temps de réaction similaire pour les conducteurs des deux véhicules, il n’en va certainement pas de même dans le contexte de la circulation.

En auto, les distracteurs (smartphones, GPS, radio…) sont de plus en plus nombreux à l’intérieur de l’habitacle tandis qu’un motard seul dans son casque se consacrera plus entièrement à sa conduite. Il est dommage que la Sécurité Routière, dans ses campagnes de prévention, n’insiste pas sur cette nuisance que représentent les distracteurs.

Complément d’information

- Campagne « Perte de contrôle » : les motards à la traîne
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