Essai

Même si la CBF1300 est un peu cannibalisée par sa sœur de 1000 cm3, elle demeure une valeur bien établie sur le segment des gros roadsters routiers.
Sa longue et large selle ainsi que son semi-carénage enveloppant garantissent un confort de tout premier ordre, épaulé par des suspensions très progressives et un freinage ABS. En revanche, il faut reconnaître que sa ligne typée années 90 commence à dater, même si les jantes couleur or et la peinture à deux tons sauvent encore les apparences.

L’équipement est globalement à la hauteur avec un bloc compteur un peu austère, mais complet. La béquille centrale brille par son absence, mais le poids de la bête n’aurait de toute façon pas facilité son utilisation.

Roulage
À bord, le pilote évolue dans une posture agréable, à l’inverse du passager, usé à la longue par des repose-pieds trop haut perchés.
Malgré ses 265 kg, la Honda profite d’un excellent équilibre général, d’un diamètre de braquage court (pour la catégorie s’entend !) et d’un quatre-cylindres à la fois souple et très démonstratif dès les plus bas régimes. Toutefois, c’est sur les larges rubans d’asphalte que la japonaise s’exprime le mieux.
Bien que les montées en régime s’avèrent très linéaires, on profite quand même d’une force de traction impressionnante entre 4 000 à 9 000 tr/min en sortie de courbe et en reprise, bien relayée par une boîte douce et précise.

Poid lourd
Malheureusement, le tableau se ternit un peu à l’approche des routes sinueuses. Handicapée par son embonpoint et sa géométrie plus axée sur la stabilité que la vivacité, la Honda se révèle alors très physique à piloter, pour ne pas dire rétive à la mise sur l’angle.
Il faut donc se résoudre à enrouler sagement sur le couple et à profiter ainsi d’un agrément de conduite satisfaisant.
Quant aux adeptes de la conduite sportive, ils s’orienteront davantage vers sa petite sœur de 1000 cm3, davantage conseillée pour allier efficacité en balade et rythme plus soutenu.

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