Essai

100 kg en ordre de marche, un maigre habillage et un bâti arrière en plastique : la Freeride 350 ressemble plutôt à une 125 cm3. On constate aussi que cette autrichienne bouscule les codes du genre, avec une allure digne d’une machine d’enduro mais chaussée de pneus de trial.

À l’aise en mode « trialisant »

Comme sur ces dernières, ni clef de contact, ni blocage de direction, ni espace dédié à un quelconque rangement sous la selle. Elle offre toutefois une bonne accessibilité pour l’entretien courant. Le filtre à air (sous l’assise) peut se nettoyer en deux secondes et le réservoir de carburant est translucide, permettant d’évaluer le niveau en un coup d’œil. Côté moteur, la Freeride reçoit le 350 cm3 de l’EXC (enduro) avec une puissance réduite de moitié : 24 chevaux.

D’une enjambée ample, le pilote prend place sur la fine, très fine et dure selle placée à 895 mm du sol. La prise en main continue avec des leviers type « deux doigts » se réglant aisément en écartement.

Une fois au milieu de la verdure, le 350 compense sa faible puissance par un couple omniprésent et une souplesse de bon aloi. Des atouts pour évoluer sur des régimes modérés sans subir l’effet « machine à coudre » produit par la majorité des monocylindres ; d’autant que la démultiplication courte de la boîte permet d’attaquer de bonnes pentes sur le second rapport, voire le troisième, sans jouer de l’embrayage pour se relancer.

Pénible sur route

Une fois revenu sur le bitume, le mono est en revanche à la peine. Les montées en régime sont molles. Pour exemple, une Yamaha WR 250 R développait 30 ch contre 24 pour cette Freeride dont le moteur est vite à haut régime malgré une vitesse de croisière modeste. Le tableau se gâte également parce qu’on est mal assis et que l’on subit les trépidations du moteur. Autant d’éléments qui rendent la route pénible et excluent les longues balades sur bitume.

Dommage, car la souplesse des suspensions et la légèreté de l’ensemble en font une monture idéale pour battre la campagne au petit matin à la recherche d’une boulangerie. Côté freinage, la Freeride est équipée d’inédits éléments Formula (bien connus dans le monde du VTT) qui officient avec brio.

Verdict. Du fait de sa conception « entre deux eaux », la Freeride s’affirme donc comme une machine à l’aise sur pistes trialisantes et adaptée pour évoluer efficacement sur des chemins roulants. Pure moto de loisir, elle s’adresse plus aux amateurs éclairés qu’aux néophytes. Côté tarif, cette KTM n’est également pas non plus à la portée du premier venu. À 7.190 euros, on attendait d’elle de meilleures prestations sur bitume, car une bonne aptitude sur chemin ne suffit pas pour convaincre un large public davantage habitué au réseau routier.

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