Essai

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KTM Freeride E-SM : deux écrans KTM Freeride E-SM : simple disque avant KTM Freeride E-SM : maniable KTM Freeride E-SM : prise électrique classique KTM Freeride E-SM : catalogue d’accessoires fourni

Au premier coup d’œil, les plus distraits ne remarquent pas la vraie nature de la KTM Freeride E-SM. Hormis l’absence de pot d’échappement, de pédale de frein et de sélecteur, elle cache plutôt bien son jeu avec un bas moteur adoptant des moulures dignes d’une machine thermique. L’autrichienne adopte dans son ensemble un style très soigné. Les finitions sont appliquées et l’équipement a de quoi faire pâlir la concurrence (suspensions réglables, freinage radial avant/arrière …).

Bip sonore
Bouton de démarrage actionné, seul un bip sonore et quelques voyants attestent de la mise en marche de la Freeride E-SM. Mais lorsque l’on tourne la poignée droite, l’étrangeté de la chose s’exacerbe. Sans un son, la KTM avance. Puis les frottements internes de la boîte de vitesse automatique font écho aux cliquetis de la chaîne de transmission.

Faible autonomie
Ferme et étroite, l’assise mérite à peine son appellation. Mais cet aspect passe au second plan alors que l’on découvre l’autonomie d’une quarantaine de kilomètres. Cette dernière tombe vite à une vingtaine de kilomètres sous une cadence plus soutenue. L’absence de maintenance ou le prix d’un plein équivalent à moins d’un euros après 80 minutes de charge n’éclipsent pas ce faible kilométrage entre deux phases de recharge.

Poids plume
Le poids plume de la KTM favorise d’emblée la prise en main et la maniabilité. La synchronisation entre la poignée droite et la motricité est parfaitement paramétrée. Le pilote dose à souhait l’arrivée des watts. De quoi tirer la quintessence du moteur, délivrant une puissance équivalente à quinze chevaux pour un couple immédiat de 4,2 mkg. Suivant le mode d’énergie sélectionné (économie, standard ou avancé), la KTM distille de vives accélérations ou des montées en puissance plus contenues.

Une fois engagée dans les virolos à la campagne, la Freeride E-SM montre une belle stabilité sur l’angle. L’absence de frein-moteur peut déranger dans un premier temps. On s’en remet alors au puissant freinage radial pour décélérer.

Verdict : un jouet
C’est le terme définissant le plus justement cette KTM Freeride E-SM, au vu de sa faible autonomie et de l’absence totale d’aspects pratiques. Vendue au prix excessif de 11.825 € chargeur et batterie inclus, la KTM est tout de même une machine intéressante, capable de distiller de nouvelles sensations. Mais le chemin est encore long. Les moteurs thermiques peuvent respirer.

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Fiche technique

KTM Freeride E-SM (données constructeur)
Moteur
Type électrique synchrone à aimant permanent refroidi par eau
Puissance maxi : 15 ch (22 ch en instantanée)
Couple maxi : 4,2 m.kg dès le démarrage
Transmission
Prise directe 1 vitesse
Transmission finale par chaîne (11 x 48)
Partie-cycle
Frein av (étrier à x pist.) : 1 disque Ø 260 mm (4 opp.)
Frein ar (étrier à x pist.) : 1 disque Ø 230 mm (1)
Poids avec batterie : 110 kg
Pratique
Hauteur de selle : 910 mm
Coloris : orange KTM
Tarif : 11.825 €

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