Essai

Cette KTM RC 250 R n’est pas une moto comme les autres car c’est tout simplement une réplique de la Moto3 championne du monde en 2012. Alors à chaque retour de session, elle est auscultée sous toutes les coutures.

Carénage 100 % carbone ôté, la belle dévoile un monocylindre inédit, véritable usine constituée de matériaux nobles. Comprimé au maximum, lubrifié via 3 pompes à huile pour encaisser les hauts régimes prolongés, il développe une cinquantaine d’étalons et pèse à peine 20 kg. Côté partie-cycle, la firme autrichienne s’est appuyée sur un treillis acier offrant de multiples réglages de géométrie pour l’adapter selon les circuits et le style de pilotage.

En piste

Moto placée sur un petit banc à rouleaux pour sa mise en route, le mécanicien m’explique qu’il faut mettre beaucoup de gaz au démarrage car le premier rapport tire extrêmement long. Moteur dans les tours, la petite RC s’élance vivement. Et moi, j’essaye de caser mon mètre quatre-vingt dans un espace minimum encore réduit par des repose-pieds très haut placés… Pas évident, surtout arrivé à la quarantaine avec quelques kilos en trop !

Immédiatement, la RC 250 R signifie son refus de l’approximation. Hyperlégère (81 kg), elle réagit au millimètre et bouger inopinément sur la selle provoque derechef un écart sur la piste. Son mono puissant mais pointu exige de la concentration pour en tirer le meilleur. Sous 6 000 tr/ min, la moto reste « scotchée » malgré une bonne souplesse et il faut donc jouer avec la rapide boîte inversée pour garder le moteur entre 9 000 et 13 500 tr/min. Là, les accélérations étonnent par leur fougue et si l’on sort rapidement des courbes, il est facile de tenir en respect une moto de plus forte cylindrée.

Mais c’est surtout son comportement dynamique qui étonne. Dotée de pneus « slick », cette Moto3 semble rentrer dans les virages toute seule, tant son aptitude à prendre de l’angle est grande. Sans aucun effort sur le guidon, elle attrape la corde avec aisance, sans aucun mouvement parasite des suspensions, offrant une vitesse de passage hallucinante.

Deuxième surprise, la puissance de ralentissement phénoménale du système de freinage Brembo, deux doigts sur le levier suffisant pour adapter sa vitesse en entrée de courbe.

Verdict.

La KTM RC 250 R est une sportive à part. Fabriquée à l’unité dans l’unique but de gagner des courses, elle ne laisse aucune place au superflu. Comme toute mécanique de ce niveau, elle a le don de mettre en évidence les carences de pilotage de celui qui la chevauche. Quant au prix, il est élevé pour un motard lambda, mais accessible à un team sponsorisé, sachant qu’un titre à son guidon est envisageable : son palmarès en témoigne.

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