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Moto Magazine : Kevin, c’est ici, au Paul Ricard, que vous avez disputé les Grand Prix de France en 1986 et surtout en 1988, avec cette célèbre bataille en tête de course sur votre Suzuki RGV 500 2 temps. Vous n’étiez jamais revenu depuis. Quel effet cela fait-il de revenir sur cette piste emblématique 30 ans plus tard ?

Kevin Schwantz : C’est toujours très sympa de participer à des événements comme celui-ci où il y a des motos historiques. Ici, à la Sunday Ride Classic, il y a même des courses ! Être dans un cadre comme celui du Circuit Paul Ricard, entouré de nombreux fans, m’apporte évidemment beaucoup de plaisir. Je suis impressionné de voir autant de gens venir et faire la queue pour obtenir un autographe ou un selfie avec moi… sachant que j’ai remporté mon titre de Champion du Monde il y a un quart de siècle !
C’est quelque chose de spécial. En plus, le public français est l’un des meilleurs pour les sports mécaniques !

MM : Est-ce que votre popularité s’étend jusqu’au jeunes jeunes générations ?

KS : J’ai rencontré beaucoup de personnes de ma génération mais aussi des adultes qui m’ont vu courir dans mes dernières années en compétition et qui avaient alors 10 ou 15 ans. Les générations étaient donc mélangées. C’est aussi très sympa quand vous tombez sur des jeunes qui vous disent : « Je ne vous ai jamais vu courir à l’époque, mais mon père m’a fait regarder tous vos Grand Prix ! Comment vous faites pour aller aussi vite dans les virages ? La moto est presque hors de contrôle ! » C’est très drôle d’entendre ça !

MM : Quand vous êtes dans la voie des stands ici, au Circuit Paul Ricard, et que vous montez sur votre ancienne moto, qu’est-ce qui vous traverse l’esprit ?

KS : On ressent beaucoup de plaisir. Mais plus que tout, ce qui compte, c’est la sécurité de toutes les personnes sur la piste. On organise parfois des parades où les gens sont censés nous suivre mais prennent du plaisir à prendre de la distance, rester en arrière, avant de revenir très vite pour avoir de la vitesse dans les virages. Et parfois ils tombent et blessent d’autres personnes ! Dans des événements comme la SRC, les parades se font dans un autre état d’esprit : on est là pour le plaisir et pour faire perdurer la légende des Grand Prix.

MM : Vous vous êtes inséré par surprise dans la parade « Père et Fils » menée par Giacomo Agostini et son fils. C’était comment ?

KS : Génial ! J’ai en effet participé à cette parade alors que ce n’était pas prévu car je voulais rouler avec Giacomo Agostini et partager un moment en piste avec lui. C’était une première pour moi. Je n’ai pas pu attendre jusqu’à la grande parade de dimanche qui devait réunir tous les anciens pilotes de Grand Prix ! Je n’ai pas roulé en course contre Ago mais je connais, bien sûr, son illustre carrière et ses 15 titres de Champion du Monde. C’était donc un moment très spécial pour moi.
Pour Agostini, je crois que c’était aussi un moment spécial, pour une autre raison : il me semble que c’était la première fois qu’il roulait sur circuit avec son fils !

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