La 45e édition de l’Enduropale du Touquet a encore une fois assuré le show. Durant trois jours, du 31 janvier au 2 février 2020, un public estimé à 300 000 personnes a déferlé sur la ville balnéaire du Touquet (62). Il faut dire que cette compétition sportive convoitée et populaire présente près de 2500 pilotes, toutes épreuves confondues. Il revenait à l’Enduro Vintage d’ouvrir le programme dès vendredi.

Epreuve Old school
Cette épreuve, un peu plus familiale, lancée en 2015 pour le 40e anniversaire de l’enduro des sables, n’en finit pas d’attirer les amateurs et les pros. L’engouement est tel que l’organisateur a modifié le règlement pour la rendre plus accessible. L’épreuve désormais ouverte aux machines d’avant 1996 (1990 auparavant) ne comporte plus qu’une seule manche d’une heure au lieu, précédemment, de deux manches d’une demi-heure. L’Enduro Vintage se déroule sur un parcours de 5,5 km avec, cette année, 596 engagés au départ. Avec autant « d’anciennes », il flottait un piquant nuage bleu sur le parc moto et lors du départ de cette 6e édition. L’omniprésence des moteurs 2-temps rappelle les heures de gloire des premiers enduros.

Des jeunes vieux
Changement d’échelle donc, mais aussi changement d’état d’esprit. La possibilité d’engager désormais des machines plus récentes de 6 ans se traduit également par un rajeunissement des participants. Beaucoup n’étaient pas nés lors de la 1ère édition de ce qui s’appelait alors « l’Enduro des sables ».
« Des anciens sur des anciennes, cela devient rare », constate Philippe, 57 ans, concurrent 100% amateur pour sa 3e participation consécutive au guidon de sa KTM 240 GS de 1981, une 2-temps d’époque. « Sur le parc, on cherche les motos « vintage » de l’époque des premiers enduros », ajoute-t-il. La présence massive des Japonaises impressionne, laissant peu de place aux « ancêtres »... une quarantaine tout au plus.

Des vieilles jeunes
Cette écrasante représentativité des japonaises se ressent au niveau du classement avec neuf Honda et une Yamaha dans les 10 premiers. On note aussi la multiplication des abandons pour surchauffe des moteurs à refroidissement liquide, d’époque plus récente… Notre amateur n’en a cure et il s’est investi à 100% dans la compétition avec son équipe. C’est qu’il aura fallu une sacrée volonté pour être prêt le jour J : « Après une casse, il a fallu refaire la boîte en un temps record pour être prêt pour la course ».

Et l’esprit Thierry Sabine ?
Philippe n’ira pas au bout ! À peine le le 1er tour accompli, il est contraint à l’abandon pour un câble d’accélérateur cassé dans un accrochage. Même s’il est un peu frustré, il ne regrette rien. Classé 433e sur 595 engagés, une chose est sûre, l’an prochain, « ayant appris de ses erreurs », il sera là avec une machine au top. Et qui sait si Philippe, l’amateur, n’aura pas une course dédiée à sa catégorie l’an prochain. L’organisateur nous dit y réfléchir « afin de garder l’esprit voulu par Thierry Sabine ».

Le gagnant est !
Malgré un départ donné 20 minutes plus tôt, en raison des risques de marée, l’épreuve sera tout de même amputée de 15 minutes à l’arrivée (45 minutes au lieu d’une heure). Les bulldozers n’auront pas réussi à ralentir les flots qui, de toute manière, font partie du spectacle !

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