Trop, c’est trop ! Alors qu’elle se croyait engagée dans une politique de concertation destinée, à long terme, à comprendre les réelles causes des accidents de la route, la Fédération française des motards en colère (FFMC) constate que le gouvernement a réduit à néant tous les échanges menés depuis trois ans au sein du Conseil national de sécurité routière (CNSR). Et en revient à « des recettes répressives, des méthodes politiques indignes d’une démocratie », dixit la FFMC.

« Contrôle technique deux-roues motorisé, port des gants obligatoire et énième durcissement du permis moto, le gouvernement de M. Valls vient de s’asseoir sur trois années de concertation avec les représentants de la FFMC, que l’actuel locataire de Matignon était pourtant venu chercher pour légitimer la remise en selle du CNSR », se désole la FFMC.

Trois ans de travail pour rien…
« Durant trois ans, les commissions du CNSR et la FFMC ont passé en revu toutes les mesures évoquées lors du CISR du 2 octobre, et les ont retoquées, explique la FFMC. Alors qu’il devient vital d’associer durablement les usagers de la route aux enjeux de sécurité routière, le gouvernement fait un pas de plus dans une surenchère réglementaire et punitive qui ne fait qu’éloigner les gens non seulement des questions de sécurité routière, mais plus grave, de la politique en général en ce qu’elle peut avoir de plus noble ».

Leurres & co
« À l’heure où M. Valls et ses conseillers nous annoncent des « radars leurres », on voit déjà que les concertations et autres « tables rondes » avec eux sont aussi des leurres, percute la FFMC. C’est en tout cas le message que ce CISR nous envoie, et les Motards en colère l’ont reçu 5 sur 5 ! »

La communauté des Motards compte bien manifester son mécontentement dans plusieurs villes de France le 10 octobre prochain, histoire que ce gouvernement comprenne que son message leur est resté en travers de la gorge !