Au cœur de l’été l’installation d’une « Méduse » en vallée de Chevreuse n’était pas passée inaperçue. Il faut dire que le lieu choisi pour son implantation, aux abords de la fameuse route des 17 tournants dans les Yvelines, laissait supposer que les motards étaient dans la ligne de mire de Bruitparif, initiateur de ce dispositif couronné lundi 2 décembre par un Décibel d’Or.

Bientôt le radar acoustique
Imaginée dès 2016, la « Méduse » - qui doit son nom à la forme de son capteur - a la faculté de déterminer non seulement le niveau sonore mais aussi la direction de sa provenance. Ce capteur peut également prendre des images à 360° afin d’identifier l’origine des nuisances. Enregistrement du niveau sonore + prise de vue ? Vous vous dites sans doute que la « Méduse » ne tardera pas à provoquer une avalanche de contredanses automatisées. Et vous n’avez pas tort car la récente loi d’orientation des mobilités (LOM) permet l’expérimentation de « radar acoustique à visée de contrôle des véhicules trop bruyants » (article 28 quater B).

 

Les 2-roues ne font pas cavalier seul dans la ligne de mire
Rassurez-vous, les 2-roues ne sont pas les seuls visés. « Méduse » s’intéresse également au bruit des trains, des avions, des chantiers, des systèmes de ventilation et des quartiers festifs. Ouf ! Toute la force de ce dispositif est de pouvoir identifier clairement les nuisances sonores, en objectivant les contributions de chacun au brouhaha urbain et en suivant leurs évolutions dans le temps. C’est précisément cette force d’innovation que vient de saluer la 18e édition du Décibel d’Or en auréolant la « Méduse » de sa distinction suprême dans la catégorie « Produits, outils et méthodes ». Bruitparif voit ainsi son expertise reconnue par les élus qui se réjouissent déjà, à l’instar de JP Dugoin Clément en charge de l’Écologie, du Développement durable et de l’Aménagement à la région Île-de-France de cette avancée qui va « permettre de doter les acteurs territoriaux d’un outil extrêmement novateur pour objectiver les plaintes et lutter ainsi avec beaucoup plus d’efficacité contre la nuisance la plus fortement ressentie au quotidien par les Franciliens » (à savoir la pollution sonore). Et si nous n’avons pas encore connaissance de la date à laquelle les « Méduses » vidéoverbaliseront, nous savons déjà qu’elles sont 70 déjà en poste et que des afficheurs à messages pédagogiques ne devraient pas tarder à débarquer.

 

À gauche, Fanny Mietlicky, la directrice de Bruitparif lors de la remise du Décibel d’Or

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