Le département des Vosges dispose depuis peu d’une structure dédiée aux sports mécaniques. La FFMC 88 a décidé d’y organiser une journée consacrée avant tout à la sécurité routière. Cela n’a pas été sans mal, car il a fallu convaincre les dirigeants de la structure Géoparc de trouver une date pour organiser cette journée. Dans le cadre du Plan départemental d’Action et de Sécurité Routière, la préfecture a décidé d’aider l’antenne départementale de la FFMC à mener à bien son initiative. À la grande satisfaction des participants, qui n’auront déboursé que la modique somme de 40€. La seule déception de la journée aura été le nombre de participants : 72 motos pouvaient être accueillies, 30 étaient présentes.

Lors de l’explication des exercices par le maître, Thierry Diller, les apprentis pilotes sont très assidus.

Des pilotes comme formateurs
Lorsque la FFMC 88 a parlé de cette initiative à Thierry DILLER, vice-président de l’AMDM (Assurance mutuelle des motards) et adhérent à la fédé locale, il n’a pas fallu longtemps pour le convaincre de venir encadrer ces deux demi-journées. S’y sont joints quatre autres pilotes locaux.

Route et piste : une technique différente
Ainsi, dès le matin, un premier groupe d’une dizaine de motards étaient pris en charge pour quatre heures. Le but était de montrer à ces derniers les différences de roulage entre la piste et les voies ouvertes à la circulation. Une première question de Thierry met déjà les pilotes d’un jour en difficulté : beaucoup ne connaissent pas la pression de leurs pneumatiques. Quant à leur température, elle est aussi très importante pour la sécurité de chaque conducteur.

Une séance matinale un peu brumeuse. Après un tour de chauffe, pour les pneus, les élèves d’un jour ont débuté par l’apprentissage des tecniques de slalom et d’évitement.

Après un tour de chauffe, il est temps pour les instructeurs d’inculquer les techniques d’évitements et de slaloms. Bien hésitants au début, tous les élèves se prêtent, de bonne grâce, plusieurs fois à l’exercice en essayant de corriger les défauts qui leur sont signalés. « Travaille tes repères (ici les cônes disposés sur la piste, NDA), bloque les bras tendus au guidon et place ton regard loin devant toi lors d’un freinage de précision », s’écrie un encadrant !

Un des « maîtres d’école » (de pilotage) de la jounée observe les élèves. Pas de stress pour le résultat, la copie n’est pas notée ! L’essentiel est de retenir ce que l’on aura appris.

Un peu plus tard, et à l’arrêt d’abord, les inscrits à la « conduite en milieu sécurisé » (une piste, quoi !) suivent attentivement les conseils de Charles Diller - le fils de Thierry - pour déhancher dans les virages. Il prévient, bien sûr, qu’il ne faut pas mettre en application cette méthode sur route ouverte, eu égard au risque d’accident qui peut en découler.
Un stage très positif car les motards ont déjà l’expérience de la route, contrairement à ce qui se passe lorsqu’ils apprennent à conduire en moto-école.

Apprendre en arsouillant
Enfin c’est parti pour plusieurs sessions de vingt minutes à essayer de mettre en pratique, chacun à son rythme, tout ce qui leur a été appris quelques instants plus tôt. Les courbes s’enchaînent, le déhanché n’est pas parfait, mais, au fil des tours, les méthodes s’affinent, les candidats prennent de l’assurance et leur position est de plus en plus précise sur leur moto.

Apprendre est parfois rébarbatif... mais lorsqu’il s’agit de se faire inculquer les tecniques de pilotage sur piste, les élèves sont très appliqués !

À la fin de cette demi-journée, tous les apprentis sont unanimes pour dire leur joie d’avoir appris beaucoup. Ils jugent ce perfectionnement très utile pour mieux anticiper les dangers sur la route. « Et puis avoir des encadrants pour nous initier aux rudiments de la conduite sur circuit, c’est vraiment le top », s’écrient-ils en chœur !

Vivement la prochaine !
Au fait c’est quand la prochaine séance ? Probablement dès le printemps 2007 où la FFMC 88 y proposera plusieurs journées cette fois. En espérant un nombre plus important de motards inscrits. Si cela peut éviter que certains ne prennent les cols vosgiens pour un défouloir au péril de leur vie, c’est toujours cela de gagné pour la sécurité sur route ouverte.

Philippe Vincent, correspondant 88

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