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Une équipe terriblement affutée Teuchert en phase de test Mc Williams aux essais pré Mans Stratégie à deux Dents longues

Un parfum de revanche

Suzuki alignera quasiment les mêmes pilotes que l’an dernier, à l’exception de William Costes et de Julien Da Costa (5e à partir de la gauche). C’est ce qui constitue son principal atout.

Cela fait déjà deux fois que le team GMT 94 vient piétiner les plates-bandes de l’équipe officielle Suzuki en s’emparant de la victoire sur le circuit du Mans à l’issue de la célèbre course d’Endurance. Déjà en 2001, et surtout en 2005, les pilotes du team parisien avait remporté la course avec le plus petit écart jamais constaté dans une épreuve d’Endurance de 24 heures (vingt secondes !) face aux deux motos du SERT.

Cette 29e édition, qui se déroulera les 22 et 23 avril, a donc un goût de revanche pour les hommes de Dominique Méliand. D’autant que cette année, les deux épreuves phare de l’Endurance (Le Mans et le Bol) ont rejoint les rangs du championnat mondial de la discipline. Petite nouveauté, celui-ci autorise l’arrivée de la catégorie Superbike en Endurance. Ce qui veut dire que les machines engagées en SBK auront une puissance quasi illimitée (on approche les 200 ch) avec toutes les pièces racing. Problème, tout cela coûte très cher... et on est pas certain que la mécanique tienne 24H d’affilée. D’où le dilemne qui se pose à tous ceux qui se sont engagées dans cette catégorie : jusqu’où aller pour avoir suffisamment de « pep’s » sans tout casser au milieu de la nuit ?

Donc les deux frères ennemis se sont lancés dans une guerre d’intox par journalistes interposés. Ainsi, Dominique Méliand affirme simplement que ses deux motos, la N°1 et la N°2 sont inscrites en catégorie Superbike. « Ensuite, à partir de ce moment-là, je fais ce que je veux. » C’est-à-dire que l’on soupçonne le vieux renard de l’Endurance d’avoir préparé une machine avec des pièces de superbike, mais d’avoir gardé sa deuxième machine en configuration moins poussée histoire d’assurer ses arrières.

Le discours que tient Christophe Guyot est tout aussi ombrageux : « Nous avons fait une moto à la carte et nous pouvons modifier la puissance à la demande. C’est-à-dire que nous pouvons lui ajouter dix, quinze ou vingt chevaux de plus. »

Mais la puissance n’est rien si on arrive pas à la faire passer sur la piste : c’est tout le travail des manufacturiers de pneus. Résultat, lors des premiers essais du jeudi 20 avril, on saura vraiment si les Pirelli - la firme s’est lancée dans un travail de développement à outrance depuis deux ans - ont atteint la même fiabilité que les Dunlop.

Deux stratégies bien différentes

Cette année le GMT poursuit deux buts : Le Mondial Supersport avec David Checa (ext. gauche) et les deux courses d’Endurance phare en France : Le Mans et le Bol. Est-ce bien raisonnable de courir deux lièvres à la fois ?

Dominique Méliand va aligner quasiment les mêmes équipages que l’an dernier, il n’y a que William Costes (ancien du GMT) et Julien Da Costa (ancien officiel Kawasaki) qui font figure de « p’tits nouveaux ».

Tous les pilotes Suzuki ont abattu des kilomètres de roulage hivernal et vont arriver au Mans, hyper affutés, connaissant très bien leurs motos et avec un esprit d’équipe et de corps à nul autre comparable.

En effet, le team du GMT 94 a pris la décision d’intégrer un nouveau venu en Endurance, quasiment à la veille de l’épreuve, en la personne de Garry Mc Coy. Cet ancien pilote de Grand Prix a bien quelques victoires au plus haut niveau à son actif. Mais elles datent de... 2000, quand les Grand Prix se disputaient encore sur des 500 cm3 deux-temps, rien à voir avec les machines d‘Endurance quatre-temps quatre-cylindres de 2006.

Bien sûr, on pourra toujours dire que le pilote australien a roulé en Mondial Superbike sur la Ducati NCR en 2004 et qu’il a finit avec les honneurs en 6e position. Ensuite, son passage chez « Foggy Petronas », l’année suivante, ressemble plus à une lente descente aux enfers, puisque cette année-là il ne marque que 15 points !

Est-ce à dire que Mc Coy est avide de revanche et de montrer de quoi il est capable ? On ne le saura qu’à la fin des essais qualificatifs du jeudi 20 et du vendredi et 21 avril.

Par contre, l’arrivée de cette ancienne vedette des Grand Prix en Endurance, notamment dans un team semi-officiel, peut créer l’événement,même si cela ne donne pas automatiquement les clefs de la victoire.

L’allié narbonnais

Le team Power Bike de Narbonne a passé un « gentlement’s agreement » avec le GMT pour contrer les machines du SERT. Du coup, la Yamaha N°68 a été préparée dans les ateliers de Martial Garcia Compétition et l’équipe aura les mêmes pneus que la N°94.

Mais Christophe Guyot ne sera pas seul dans sa quête du Graal, car il sera secondé par une deuxième équipe, celle de « Power Bike » de Narbonne. David Barrot, le patron de la structure explique « notre Yamaha, la N°68, est configurée pour aider la machine du GMT pour obtenir la victoire ».

La machine a été préparée dans les ateliers de Martial Garcia, celui qui défend les couleurs de Yamaha Motor France en championnat Mondial Superbike. « Notre stratégie de course est faite pour épauler le GMT, pour lui permettre de décrocher la victoire. Nous pouvons nous contenter d’une place sur le podium. Mais jusqu’à la dernière minute, nos pilotes sont susceptibles d’intégrer le GMT. »

Preuve de cette collaboration « new age », les deux teams seront installés côte à côte dans les paddocks.

Bien entendu, le scénario de la course reste encore à être couché sur papier, car bien des événements peuvent encore survenir.

Ce que l’on ne sait pas, c’est la capacité de la Kawasaki officielle N°111, désormais drivée par Christian Bourgeois, à venir jouer les trouble fêtes. Tout comme les Honda N°55 de National Motos, la N°91 de Dap ou la Yamaha d’Endurance Moto 38 qui sont tout à fait capables de créer l’événement.

La Yamaha N°99 du team Acropolis/Zone rouge est elle aussi capable de s’illustrer étant donné que cet équipage belge a terminé cinquième en 2005 et premier Stock !

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